Une étude publiée dans la revue Science révèle que les niveaux actuels de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère n’ont pas été atteints depuis 14 millions d’années sur Terre. Cette étude offre une précision inédite en traçant les niveaux de CO2 depuis 66 millions d’années jusqu’au réchauffement climatique actuel. Les résultats indiquent que le niveau de CO2 actuel remonte bien plus loin que ce que les scientifiques estimaient auparavant, soit entre 3 et 5 millions d’années.
Ces découvertes soulignent les conditions climatiques inhospitalières vers lesquelles l’humanité se dirige. Il y a 14 à 16 millions d’années, par exemple, le Groenland n’était pas recouvert de glace. Ces données remettent en question notre conception actuelle de la civilisation, habituée aux niveaux de la mer, aux tropiques chauds, aux pôles froids et aux régions tempérées bénéficiant de précipitations abondantes.
Baerbel Hoenisch, chercheuse principale affiliée à l’université Columbia à New York, souligne l’inhabitualité de nos actions dans l’histoire de la Terre. Elle déclare : « Cela nous montre bien à quel point ce que l’on est en train de faire est vraiment, vraiment inhabituel dans l’histoire de la Terre. »
Avant l’ère industrielle, la concentration de CO2 dans l’atmosphère était d’environ 280 ppm (parties par million). Avec les activités humaines, cette concentration a augmenté de moitié, entraînant une augmentation des températures d’environ 1,4°C.
Si les émissions de CO2 se poursuivent au rythme actuel, la concentration pourrait atteindre entre 600 et 800 ppm, des niveaux qui étaient présents durant l’Eocène, il y a environ 30 à 40 millions d’années. À cette époque, l’Antarctique n’était pas encore recouverte de glace et la faune et la flore terrestres étaient très différentes, avec notamment des insectes de taille gigantesque.
Il est important de noter que cet article se base sur une étude publiée dans la revue Science, un journal scientifique bien établi et réputé. Cependant, comme pour toute étude scientifique, il est recommandé de consulter d’autres sources et recherches pour évaluer la solidité des résultats et des conclusions.