Funérailles de Rebecca Cheptegei : hommage à une athlète tragiquement disparue
Les funérailles de l’athlète ougandaise Rebecca Cheptegei, tragiquement décédée début septembre des suites de brûlures infligées par son compagnon au Kenya, ont eu lieu le samedi 14 septembre en Ouganda. L’athlète de 33 ans, qui était également sergent dans l’armée ougandaise, avait succombé à ses blessures le 5 septembre après avoir été agressée le 1er septembre par son compagnon au Kenya, où elle résidait et s’entraînait. Son agresseur, Dickson Ndiema Marangach, 32 ans, s’est également blessé gravement dans l’incident et a malheureusement perdu la vie le lundi suivant dans un hôpital kényan.
Cette tragédie a suscité une vague d’émotion et d’indignation à l’échelle internationale. Des militants des droits humains ont fermement condamné ce féminicide, mettant en lumière le contexte alarmant de violences faites aux femmes au Kenya. En effet, deux autres athlètes, Agnes Tirop et Damaris Mutua, ont été assassinées et leurs partenaires respectifs sont accusés des meurtres depuis l’année 2021.
Un élan de solidarité envers la mémoire de Rebecca Cheptegei
Des dizaines d’athlètes ont fait le déplacement jusqu’au village de Bukwo, où réside la famille de Rebecca Cheptegei, pour assister à la cérémonie funéraire et rendre hommage à celle qui s’était illustrée en terminant 44e au marathon des Jeux olympiques de Paris le 11 août. Alex Malinga, son ancien entraîneur, a partagé : « Elle a grandement contribué à la promotion de l’athlétisme jusqu’à ses derniers jours. »
Selon les médias locaux, les filles de Rebecca Cheptegei ont été des témoins directs de l’acte tragique. La police a confirmé que l’agresseur s’était introduit chez elle pendant son absence alors qu’elle assistait à un service religieux avec ses enfants. Ce drame a une fois de plus mis en avant le fléau des féminicides, dénoncé par les défenseurs des droits humains comme une véritable épidémie au Kenya.
Les chiffres alarmants publiés par l’ONU révèlent que le Kenya a enregistré 725 cas de féminicides rien que pour l’année 2022. De plus, selon un rapport du Bureau national des statistiques du Kenya, 34% des femmes âgées de 15 à 49 ans ont été victimes de violences physiques depuis l’âge de 15 ans, soulignant l’ampleur du problème et la nécessité d’actions concrètes pour y remédier.
Chaque décès lié à la violence domestique et au féminicide est une tragédie inacceptable qui doit interpeller les gouvernements, les autorités et la société dans son ensemble pour mettre en place des mesures efficaces de prévention et de protection des victimes. L’héritage sportif et humain de Rebecca Cheptegei continuera d’inspirer et de sensibiliser à l’importance du respect, de l’égalité et de la lutte contre toutes formes