Singapour, qui fait face à la montée du niveau de la mer due au changement climatique, envisage de construire des îles artificielles au large de sa côte Est pour protéger une partie de son territoire. Les études pour le projet « Long Island » commenceront en 2024 et dureront cinq ans, selon le ministre du Développement national, Desmond Lee. Les nouvelles îles pourraient s’étendre sur 800 hectares et offrir davantage d’espace pour les habitations, les parcs et l’industrie.
Avec ses 63 îles et une population de 6,2 millions d’habitants, Singapour est densément peuplée. Le Premier ministre Lee Hsien Loong avait déjà souligné en 2019 que l’élévation du niveau de la mer représente une « grave menace » pour le pays. Les coûts estimés pour protéger la côte pourraient atteindre voire dépasser les 100 milliards de dollars singapouriens (75 milliards de dollars) au cours des 100 prochaines années.
Le projet « Long Island » pourrait prendre plusieurs décennies pour se concrétiser. Les îles artificielles agiraient comme une « ligne de défense » contre la montée du niveau de la mer, selon l’Agence d’aménagement urbain de Singapour. Une autre option étudiée était la construction d’une digue de trois mètres de haut le long du front de mer, mais cela entraînerait des perturbations importantes pour les usagers des parcs et nécessiterait beaucoup d’espace pour les stations de pompage.
Selon l’expert en sciences côtières Adam Switzer, il est essentiel de mener des études approfondies sur l’impact environnemental du projet « Long Island », en particulier sur les courants côtiers et le fond marin. Singapour a une expérience significative dans la construction d’infrastructures comme l’aéroport de Changi, le quartier financier de Marina Bay et le port de Tuas. Cependant, selon Koh Chan Ghee, professeur au département de génie civil et environnemental de l’Université nationale de Singapour, il est également important de considérer des solutions naturelles telles que le développement de mangroves, la végétation marine et les récifs coralliens.
Il est crucial de noter que les sources citées dans cet article sont le ministre du Développement national et l’Agence d’aménagement urbain de Singapour, qui sont des sources fiables et officielles. Les commentaires des experts en sciences côtières, Adam Switzer et Koh Chan Ghee, ajoutent une perspective supplémentaire sur le projet et soulignent l’importance d’évaluer attentivement l’impact environnemental et de considérer des solutions naturelles.