Deux praticiens ont déposé des plaintes devant l’Ordre des médecins, le vendredi 10 novembre, contre deux sénateurs Les Républicains (LR) qui ont voté la suppression de l’aide médicale d’État (AME) lors des débats sur le projet de loi immigration. L’AME est un programme qui couvre intégralement les frais de santé des étrangers en situation irrégulière présents en France depuis au moins trois mois. Les sénateurs ont voté en faveur de son remplacement par un dispositif plus restrictif. Le texte doit maintenant être examiné par l’Assemblée nationale.
Parmi les sénateurs de droite et du centre qui ont voté en faveur de cette réforme, une quinzaine d’entre eux sont des professionnels de santé, tels que des médecins, pharmaciens ou infirmières. Les plaintes déposées devant l’Ordre des médecins se concentrent spécifiquement sur deux d’entre eux, à savoir Marie Mercier et Jean-François Rapin. Les docteurs Georges Yoram Federmann, psychiatre installé à Strasbourg, et Jean Doubovetzky, généraliste exerçant à Albi, soutiennent que le vote de ces deux sénateurs « porte atteinte directement à la santé physique et psychique d’une population déjà connue pour être particulièrement vulnérable ».
Selon les plaignants, les sénateurs visés ont violé cinq articles du Code de la Santé publique en votant en faveur de la suppression de l’AME, notamment l’article R.4127-7. Cet article stipule que « le médecin doit écouter, examiner, conseiller ou soigner avec la même conscience toutes les personnes, quelles que soient leur origine, leurs mœurs et leur situation de famille, leur appartenance ou leur non-appartenance à une ethnie, une nation ou une religion déterminée, leur handicap ou leur état de santé, leur réputation ou les sentiments qu’il peut éprouver à leur égard. Il doit leur apporter son concours en toutes circonstances ». Les plaignants estiment que le vote en faveur de la suppression de l’AME est en « contradiction avec le serment prêté par les médecins ».
Il convient de noter que la Fédération des hôpitaux publics avait déjà exprimé son opposition à la suppression de l’AME, la qualifiant de « hérésie ». Cependant, il est important de prendre en compte la possible partialité de cette source, qui représente les intérêts spécifiques des hôpitaux publics.
Il est donc essentiel d’évaluer la fiabilité des différentes sources citées dans cet article avant de tirer des conclusions définitives. Un équilibre entre différentes perspectives et opinions doit être recherché pour obtenir une vision globale et impartiale de la situation.