La centrale nucléaire de Zaporijjia, située en Ukraine, a connu de nouveaux problèmes récemment. Suite à la coupure temporaire de son alimentation électrique dans la nuit du 1er au 2 décembre, l’opérateur ukrainien du nucléaire, Energoatom, a exprimé des inquiétudes quant à la possibilité d’un « accident nucléaire ». L’entreprise a déclaré sur Telegram que la panne totale avait été rétablie quelques heures plus tard. Le président d’Energoatom, Petro Kotin, a accusé les forces d’occupation russes de ne pas se soucier de la sécurité de la centrale nucléaire.
De son côté, l’administration russe de la centrale a admis que l’alimentation électrique externe avait été coupée, mais a assuré qu’il n’y avait eu « aucune violation » des « conditions d’exploitation sûres » de la centrale. Selon eux, le niveau de rayonnement sur le site est « normal ».
Les deux camps se sont mutuellement accusés depuis des mois de vouloir provoquer une catastrophe à la centrale de Zaporijjia. En novembre, la Russie a affirmé avoir intercepté neuf drones ukrainiens volant près de la centrale, tandis qu’en juillet, l’Ukraine a accusé la Russie de préparer une « provocation » en plaçant des objets similaires à des engins explosifs sur les toits des réacteurs 3 et 4.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a souligné que c’était la huitième fois depuis le début de l’offensive russe en Ukraine que la centrale nucléaire de Zaporijjia était privée d’électricité. L’AIEA avait d’ailleurs averti précédemment d’une multiplication des attaques aux alentours des centrales nucléaires en Ukraine, non seulement à Zaporijjia, mais aussi dans les autres centrales du pays. Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, avait exprimé de vives inquiétudes à ce sujet.
Il convient de souligner que les déclarations et accusations formulées par les parties prenantes doivent être évaluées avec prudence. Les sources utilisées dans cet article sont une déclaration de l’opérateur ukrainien du nucléaire Energoatom, l’administration russe de la centrale de Zaporijjia, et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).