La grippe aviaire: une menace qui plane
La grippe aviaire continue de susciter des inquiétudes parmi les experts américains alors que le virus montre des signes de mutation et infecte à la fois des vaches laitières et des humains aux États-Unis. Selon le Centre de contrôle et de prévention des maladies, 58 cas de grippe aviaire ont été confirmés dans le pays cette année, ce qui soulève des questions sur une éventuelle propagation du virus entre humains.
À ce stade, les autorités sanitaires américaines estiment que le risque pour la santé de la population générale reste faible, mais des spécialistes comme l’épidémiologiste Meg Schaeffer mettent en garde contre le fait que la grippe aviaire pourrait déclencher une nouvelle pandémie. Des recherches récentes suggèrent que le virus H5N1, responsable de la grippe aviaire, pourrait être à un stade critique, avec un potentiel de mutation qui le rendrait plus transmissible entre humains. Cela pourrait avoir des conséquences graves pour la santé publique.
Une menace en constante évolution
La grippe aviaire A (H5N1) est apparue pour la première fois en Chine en 1996, mais sa propagation et son impact ont considérablement augmenté ces dernières années. Depuis 2020, le nombre de foyers chez les oiseaux a augmenté, touchant également un nombre croissant d’espèces de mammifères et s’étendant à des régions du monde jusqu’alors préservées, comme l’Antarctique.
Plus de 300 millions de volailles ont été abattues en raison de la maladie depuis octobre 2021, et 315 espèces d’oiseaux sauvages infectés ont été recensées dans 79 pays, selon l’Organisation mondiale de la santé animale. Des mammifères, tels que les phoques, qui se nourrissent d’oiseaux infectés, sont également touchés par la grippe aviaire, soulignant la capacité du virus à passer d’une espèce à une autre.
Les experts avertissent que plus le virus infecte différents types d’animaux, plus il a de chances de s’adapter pour infecter les humains. Meg Schaeffer souligne que si une pandémie de grippe aviaire devait se déclarer, elle serait extrêmement grave chez l’homme en raison d’une immunité limitée contre ce virus.
Maria Van Kerkhove de l’OMS souligne l’importance de se préparer à une éventuelle pandémie de grippe aviaire, bien que nous n’en soyons pas encore là. Les experts recommandent de renforcer les mesures de contrôle, d’équiper adéquatement les travailleurs exposés, et de partager efficacement les informations pour limiter la propagation du virus.
En conclusion, la menace de la grippe aviaire comme source potentielle de pandémie reste une préoccupation majeure pour les autorités sanitaires. La surveillance continue du virus, le renforcement des mesures de prévention et la collaboration internationale sont essentiels pour contrer cette menace émergente et protéger la santé publique à l’échelle mondiale.