Selon un rapport récent d’Oxfam, les 1% les plus riches de la planète sont responsables d’émissions de gaz à effet de serre équivalentes à celles produites par les deux tiers de la population la plus pauvre, soit environ cinq milliards de personnes. Le rapport, intitulé « L’égalité climatique : une planète pour les 99% », souligne l’importance de repenser les politiques gouvernementales afin de tenir compte de cette disparité.
Le coauteur du rapport, Max Lawson, affirme que plus une personne est riche, plus il lui est facile de réduire ses émissions personnelles et celles liées à ses investissements. Selon lui, il n’est pas nécessaire pour les membres de la classe supérieure de posséder plusieurs voitures ou de prendre des vacances fréquentes pour maintenir leur niveau de vie. De plus, il suggère que ces individus devraient éviter d’investir dans des secteurs à forte intensité de carbone, tels que l’industrie du ciment.
Le rapport d’Oxfam s’appuie sur des recherches réalisées par l’Institut de l’environnement de Stockholm (SEI) et analyse les émissions liées à la consommation associées à différentes catégories de revenus jusqu’en 2019. Les seuils de revenus annuels pour faire partie des 1% les plus riches ont été ajustés par pays en tenant compte de la parité de pouvoir d’achat.
En France, par exemple, les 1% les plus riches ont émis autant de carbone en un an que les 50% les plus pauvres sur une période de dix ans. L’étude souligne également que si l’on exclut les émissions associées à ses investissements, le PDG français du groupe de luxe LVMH, Bernard Arnault, a une empreinte carbone 1 270 fois supérieure à celle d’un Français moyen.
Max Lawson estime que les gouvernements doivent adopter une politique climatique progressive, où les individus responsables des émissions les plus élevées sont invités à faire les plus grands sacrifices. Cela pourrait prendre la forme d’une taxation pour ceux qui effectuent plus de dix vols par an, ou d’une taxation beaucoup plus élevée sur les investissements non écologiques par rapport aux investissements écologiques.
Il est important de noter que le rapport d’Oxfam fait référence à des recherches réalisées par l’Institut de l’environnement de Stockholm (SEI). Cependant, il convient de vérifier la fiabilité des sources et de consulter d’autres études avant de tirer des conclusions définitives.