Un commandant des forces spéciales ukrainiennes aurait joué un rôle central dans le sabotage des gazoducs Nord Stream en septembre 2022 en mer Baltique, selon une enquête conjointe menée par le Washington Post et le Spiegel. Roman Tchervinski, qui a servi dans les Forces d’opérations spéciales ukrainiennes, aurait été le « coordinateur » de l’attaque. Les responsables ukrainiens auraient nié toute implication, cependant, des sources ayant connaissance de l’opération ont confirmé les faits.
D’après les informations rapportées par le Washington Post, Roman Tchervinski aurait supervisé la logistique de l’opération et aurait encadré une équipe de six personnes. Ils auraient loué un voilier sous de fausses identités et utilisé du matériel de plongée pour placer des charges explosives sur les pipelines. Il semble que Tchervinski n’ait pas planifié l’opération lui-même, mais qu’il ait reçu des ordres de responsables ukrainiens plus haut placés.
L’implication de Tchervinski dans l’attaque a été niée par lui-même, par l’intermédiaire de son avocat, qui a déclaré que toutes les spéculations sur son rôle étaient sans fondement et répandues par la propagande russe.
Le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 a eu lieu le 16 septembre 2022, coupant une route majeure pour les exportations de gaz russe vers l’Europe. Les explosions ont été attribuées à l’Ukraine, à la Russie ou aux États-Unis, mais tous les pays ont nié leur implication.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également nié l’implication de son pays dans l’attaque, affirmant à plusieurs reprises qu’il n’aurait jamais fait cela et demandant des preuves. Selon le Washington Post, l’opération aurait été conçue pour maintenir Zelensky dans l’ignorance.
Les journalistes du Washington Post et du Spiegel ont sollicité une réaction du gouvernement ukrainien, mais n’ont pas reçu de réponse. Actuellement, Roman Tchervinski est jugé à Kiev pour avoir abusé de son pouvoir dans une affaire distincte liée à une tentative de pousser un pilote russe à faire défection. Tchervinski affirme que ces poursuites sont des représailles politiques pour avoir critiqué le président Zelensky.
Il est important de souligner que cette enquête est le résultat d’une collaboration entre deux journaux renommés, le Washington Post et le Spiegel. Cependant, l’anonymat des sources mentionnées dans l’article ne permet pas de vérifier la fiabilité de leurs informations. Il convient donc d’être prudent et d’attendre d’autres informations avant de tirer des conclusions définitives sur cette affaire.