Dans un signal d’alarme lancé par les syndicats de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), des inquiétudes importantes ont été exprimées concernant une possible diminution du niveau de protection de la population en France en cas de réforme de la sûreté nucléaire. Les syndicats prévoient d’organiser une grève pour protester contre cette réforme. La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a répondu en soulignant la nécessité d’une distinction entre le projet de loi et le travail qui doit être réalisé au niveau des directions de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’IRSN pour mettre en place cette nouvelle organisation. Elle a appelé implicitement les syndicats à collaborer à la construction de cette nouvelle structure fusionnée.
Lors d’une assemblée générale le 20 novembre, l’intersyndicale a consulté les salariés et a réaffirmé son opposition au projet de loi. Selon elle, l’adoption de ce projet entraînerait une dégradation du système de gouvernance de la sécurité nucléaire et une diminution du niveau de protection de la population. Les syndicats sont déçus de l’annulation d’une rencontre prévue avec la ministre de la Transition énergétique et ont adressé une lettre ouverte dans laquelle ils expriment leur mécontentement.
Les syndicats estiment que ce projet de loi conduirait à une détérioration de la qualité de l’évaluation des risques nucléaires et radiologiques, en raison notamment de la séparation de différentes expertises au sein d’entités distinctes. Ils sont également préoccupés par la perte de transparence vis-à-vis du public, avec la disparition de l’obligation légale de publier les avis techniques et scientifiques de l’IRSN.
Les syndicats de l’IRSN ont déposé un préavis de grève pour le 13 décembre au matin, date à laquelle le projet de loi devrait être présenté en Conseil des ministres.
Il convient de noter que les sources citées dans cet article sont les syndicats de l’IRSN et la ministre de la Transition énergétique. Les avis et les revendications des syndicats sont évalués comme étant fiables, car ils représentent les employés de l’IRSN et sont directement concernés par la réforme proposée. La ministre de la Transition énergétique est également une source fiable, car elle est responsable de la réforme et connaît les détails du projet de loi.