Crise de recrutement des enseignants : 3 200 postes non pourvus cette année en France
C’est une nouvelle qui souligne la persistance de la crise de recrutement des enseignants en France : près de 3 200 postes n’ont pas été pourvus cette année aux concours enseignants du public et du privé. Ces chiffres, publiés récemment par le ministère de l’Education nationale, suscitent des inquiétudes pour la rentrée à venir. Sur les 27 589 postes ouverts en 2024, dont 23 696 dans le public et 3 893 dans le privé sous contrat, 3 185 sont restés vacants.
Dans le détail, dans le secteur public, le nombre de postes non pourvus se répartit entre 1 350 dans le premier degré (maternelle et élémentaire) et 1 575 dans le second degré (collèges et lycées), selon les données du ministère. Dans le privé, 260 postes sont demeurés vacants. Ces chiffres suscitent des interrogations sur les raisons de cette désaffection pour le métier d’enseignant.
Des divergences dans les chiffres
Il est à noter que les chiffres du ministère de l’Education nationale diffèrent de ceux rapportés par certains acteurs du secteur. Par exemple, le syndicat FSU-Snuipp, principal syndicat du primaire, avait annoncé en début juillet 1 583 postes non pourvus, dont 670 dans l’académie de Créteil, 692 dans celle de Versailles et 174 en Guyane, en excluant les concours supplémentaires. De même, un comptage de l’AFP, basé sur les résultats publiés sur la plateforme Cyclades du ministère, a relevé 1 582 postes non pourvus dans le premier degré public, en ne prenant pas en compte certaines catégories de concours.
Ces divergences mettent en lumière la complexité de la situation et soulignent la nécessité d’une analyse approfondie pour comprendre les enjeux de cette crise de recrutement des enseignants en France. Les raisons de cette difficulté à pourvoir les postes vacants, les mesures envisagées par les autorités compétentes pour y remédier, ainsi que les conséquences potentielles sur l’éducation des élèves, méritent d’être examinées avec attention.
Cette situation interpelle l’ensemble de la communauté éducative, les pouvoirs publics et la société dans son ensemble, car elle impacte directement la qualité de l’enseignement dispensé aux élèves. Il est essentiel de trouver des solutions durables pour surmonter cette crise et garantir un service éducatif optimal dans les établissements scolaires français.