La Haute Autorité de Santé (HAS) dénonce une « instrumentalisation à des fins polémiques » de ses travaux sur l’accompagnement des personnes transgenres
La Haute Autorité de Santé (HAS) a récemment publié un communiqué dans lequel elle exprime sa préoccupation quant à l’utilisation controversée de ses travaux en cours sur l’accompagnement des personnes transgenres. La HAS a souligné que les personnes contribuant à l’élaboration des futures recommandations sur la transition des personnes transgenres sont soumises à une obligation de confidentialité stricte, les empêchant de divulguer le contenu des débats et les documents de travail qui leur sont remis.
Le Figaro a récemment publié un article basé sur un document de travail interne de la HAS, mentionnant que celle-ci « souhaite un accès gratuit à la transition de genre pour tous, à partir de 16 ans ». Le journal a également souligné que les recommandations formulées dans ce document sont largement alignées sur les revendications des associations transactivistes. Il est mentionné notamment que le traitement hormonal et sa surveillance pour les personnes transgenres âgées de 16 à 18 ans ayant terminé leur puberté devrait suivre les mêmes lignes directrices que pour les adultes.
La HAS a vivement réagi à ces allégations, précisant que le document en question n’a pas de caractère définitif et doit encore passer par plusieurs étapes de délibération avant d’être adopté. Actuellement, le document est soumis à une lecture critique approfondie par un groupe spécifique, avant d’être révisé par le groupe de travail qui élaborera une nouvelle version. Ensuite, la commission « recommandations, pertinence et indicateurs » devra se prononcer, suivi par le collège de la HAS. La publication finale des recommandations est prévue pour le premier semestre 2025.
Il est à noter que la HAS avait déjà pris des mesures légales après la divulgation par Le Figaro de l’identité de certains membres du groupe de travail sur la question des personnes transgenres. De plus, l’institution est engagée dans un contentieux judiciaire avec l’association Juristes pour l’enfance, affiliée à la Manif pour tous, qui demande la publication des noms des membres de ce groupe.
Les recommandations de la HAS sont destinées à guider les professionnels de la santé afin d’optimiser et d’harmoniser leurs pratiques et leurs organisations en matière d’accompagnement des personnes transgenres. La HAS souligne que ces recommandations visent à garantir un suivi adéquat et respectueux pour les personnes concernées.
En conclusion, la Haute Autorité de Santé (HAS) insiste sur le caractère préliminaire de ses travaux en cours sur l’accompagnement des personnes transgenres et appelle à éviter toute interprétation hâtive des informations divulguées. La HAS rappelle l’importance du respect de la confidentialité des données et de la déontologie dans le traitement de ces questions sensibles.