Une opération planifiée de longue date
Les rebelles islamistes syriens ont pris le monde de court en renversant le président Bachar al-Assad lors d’une offensive éclair. Selon un commandant militaire du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS) cité par le Guardian, cette opération nommée « repousser l’agression » était le fruit d’une planification minutieuse entamée il y a un an. Le groupe, qui s’était préparé depuis des années, a jugé que le moment était propice fin novembre pour passer à l’action.
Cette initiative a nécessité la collaboration de plusieurs groupes rebelles actifs en Syrie. Le principal défi était de surmonter le manque de leadership unifié parmi ces groupes. Une salle des opérations a été mise en place pour permettre la coordination entre environ 25 commandants de groupes rebelles dans le sud du pays, ainsi qu’avec HTS dans le nord. Cette coalition a ensuite concentré ses efforts sur la formation des combattants et l’élaboration d’une doctrine militaire.
Le groupe HTS, initialement composé d’insurgés, s’est métamorphosé en une force disciplinée. Il a commencé à produire ses propres armes, véhicules et munitions malgré des ressources limitées, en comparaison avec le président Bachar al-Assad, soutenu par la Russie et l’Iran. Une unité spécialisée dans les drones a également été créée pour développer des drones de reconnaissance, d’attaque et explosifs, marquant ainsi une avancée technologique significative.
Renversement du pouvoir et transition politique
Après une offensive de 11 jours, la coalition rebelle dirigée par HTS a réussi à renverser le régime de Bachar al-Assad. Selon des sources russes, celui-ci aurait fui en Russie avec sa famille. En conséquence, un Premier ministre, Mohammad al-Bachir, a été désigné pour prendre la tête d’un gouvernement transitoire jusqu’au 1er mars.
Cette transition politique marque un tournant majeur dans l’histoire de la Syrie, après 24 ans de règne sans partage de Bachar al-Assad. La communauté internationale observe avec attention l’évolution de la situation dans ce pays en proie à de longues années de conflits. Les défis qui attendent le nouveau gouvernement transitoire sont nombreux, notamment la reconstruction du pays, la gestion des forces en présence et la restauration de la stabilité.
Il convient de rester attentif aux développements futurs en Syrie, car la situation politique reste volatile et sujette à des changements rapides. La transition vers un nouveau gouvernement suscite à la fois des espoirs et des inquiétudes quant à l’avenir du pays et de sa population. La communauté internationale continuera de surveiller de près l’évolution de la situation afin d’apporter un soutien adéquat aux efforts de reconstruction et de stabilisation en Syrie.