Des Manifestations Réprimées au Nigeria
Le Nigeria a récemment été le théâtre de manifestations massives contre la vie chère et la mauvaise gouvernance. Plus de 700 personnes ont été arrêtées par la police, accusées de divers délits, allant du vol à main armée aux troubles publics. Certaines sources rapportent jusqu’à sept décès dus aux affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants.
Ces protestations, qui ont débuté jeudi dernier, ont été marquées par une répression violente. L’ONG Amnesty International a déclaré que plus de 13 personnes avaient été tuées par les forces de l’ordre. L’association a vigoureusement demandé la libération des manifestants et exhorté la police à ne pas faire usage de balles réelles contre les civils qui expriment pacifiquement leur mécontentement.
Une enquête impartiale sur les événements, y compris sur un potentiel abus de pouvoir ayant entraîné la mort de manifestants pacifiques, a été réclamée par Amnesty International. Des rapports font état d’enfants parmi les victimes, abattus sans sommation lors des affrontements.
Crise Économique et Revendications
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, traverse actuellement une crise économique majeure, exacerbée par les réformes mises en place par le président Bola Tinubu depuis son arrivée au pouvoir en mai 2023. L’inflation des denrées alimentaires dépasse les 40%, tandis que le prix de l’essence a triplé, impactant durement la population.
Les manifestations, sous le hashtag #EndbadGovernanceinNigeria (« Mettre fin à la mauvaise gouvernance au Nigeria »), appellent le gouvernement à revenir sur certaines réformes, notamment la suspension de la subvention sur les carburants. Les manifestants exigent des mesures concrètes pour soulager la souffrance causée par la crise économique et l’augmentation du coût de la vie.
Il est crucial d’évaluer les conséquences de ces manifestations tant sur le plan social que politique, ainsi que de surveiller de près l’évolution de la situation au Nigeria pour garantir le respect des droits fondamentaux des citoyens et une résolution pacifique de la crise.