L’Union européenne a pris une initiative inédite en matière de régulation de l’intelligence artificielle (IA) en concluant un accord politique sur une législation spécifique, après trois jours de négociations intenses entre les États membres et le Parlement européen. Cet accord vise à promouvoir l’innovation en Europe tout en encadrant les possibles dérives de cette technologie avancée. Il reste encore du travail technique à accomplir pour finaliser le texte.
Cette avancée est saluée par le commissaire européen Thierry Breton, à l’origine du projet présenté en avril 2021. Il a qualifié l’accord de « historique » et a déclaré que « l’UE devient le premier continent à fixer des règles claires pour l’utilisation de l’IA ». Les discussions ont été longues depuis le lancement du projet, avec des négociations qui ont duré près de trente-cinq heures lors du dernier round.
L’apparition de ChatGPT, le générateur de textes développé par l’entreprise californienne OpenAI, a perturbé le processus, retardant son avancement. L’UE souhaite notamment davantage de transparence sur les algorithmes et les énormes bases de données qui sont au cœur de ces systèmes. Le projet se concentre principalement sur l’imposition de règles aux systèmes considérés à « haut risque », notamment ceux utilisés dans des domaines sensibles tels que les infrastructures critiques, l’éducation, les ressources humaines et le maintien de l’ordre. Ces systèmes seront soumis à diverses obligations, dont le contrôle humain, la documentation technique et la gestion des risques.
La législation met également l’accent sur l’encadrement des systèmes d’IA qui interagissent avec les humains. Ils devront informer les utilisateurs de leur caractère artificiel. Le ministre français du Numérique, Jean-Noël Barrot, a réagi en déclarant que le compromis trouvé devra être soigneusement analysé pour s’assurer que l’Europe pourra développer ses propres technologies d’IA tout en préservant son autonomie stratégique.
Cependant, le secteur de la tech a accueilli cette nouvelle avec scepticisme. Daniel Friedlaender, responsable Europe du CCIA, l’un des principaux groupes de lobbying, estime que « la rapidité a prévalu sur la qualité, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour l’économie européenne ». Selon lui, il est maintenant nécessaire d’effectuer un travail technique sur des détails cruciaux.
Il est important de souligner que les sources citées dans cet article ne sont pas clairement mentionnées. Il est donc difficile d’évaluer leur fiabilité. Il est essentiel de consulter des sources officielles et reconnues pour obtenir des informations précises et vérifiées.