La commission électorale néerlandaise a confirmé la victoire du Parti de la liberté (PVV) lors des élections du vendredi 1er décembre. Le PVV a remporté 37 des 150 sièges de la chambre basse, consolidant ainsi la montée en puissance de l’extrême droite aux Pays-Bas. Cette officialisation est intervenue malgré les difficultés de Geert Wilders, chef de file du PVV, à former une coalition gouvernementale avec d’autres partis politiques opposés à ses positions anti-islam.
Dans le système politique néerlandais fragmenté, aucune formation politique n’est en mesure de gouverner seule, ce qui signifie que les élections sont généralement suivies de longues négociations pour former une coalition. Après le scrutin, Geert Wilders avait exprimé son soutien à une alliance avec le parti pro-réformes Nouveau Contrat Social (NSC, 20 sièges), le Mouvement agriculteur-citoyen (BBB, sept sièges) et le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD, 24 sièges) de centre-droit, dirigé par le Premier ministre sortant Mark Rutte.
Pour former une coalition stable, Geert Wilders a besoin de 76 sièges. La commission électorale a confirmé que les quatre partis réunis atteindraient facilement ce seuil. Le PVV devrait pouvoir compter sur le soutien du BBB, qui est issu des manifestations du secteur agricole contre les projets gouvernementaux de réduction des émissions d’azote et est devenu le plus grand parti au Sénat grâce à sa victoire lors des élections provinciales de mars. Cependant, Geert Wilders a également besoin du soutien du VVD et du NSC, qui a été créé l’été dernier par le député Pieter Omtzigt. Jusqu’à présent, ces deux partis ont refusé d’engager des négociations avec le PVV.
La question de la formation d’une coalition gouvernementale et de la possibilité pour Geert Wilders de devenir le premier chef de gouvernement d’extrême droite aux Pays-Bas suscite donc un vif intérêt. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer si une alliance gouvernementale peut être formée et quelle serait sa composition. La situation politique néerlandaise est complexe et imprévisible, et les négociations pourraient prendre du temps, voire échouer. Il faudra donc attendre pour voir si l’extrême droite néerlandaise parviendra à accé