Les sages-femmes vont obtenir le droit de pratiquer des IVG instrumentales dans les établissements de santé, selon l’annonce du gouvernement mardi 12 décembre. Un décret officialisant cette décision sera publié au plus tard jeudi. Cette mesure vise à remédier aux difficultés d’accès à l’avortement dans certaines régions du pays. Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, salue cette nouvelle compétence qui constitue « une réponse forte » à ces problèmes.
Cette autorisation s’ajoute à la capacité donnée aux sages-femmes de réaliser des IVG médicamenteuses depuis 2016. Elle a été expérimentée pendant plus d’un an dans 26 établissements pilotes, et selon la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Bérangère Couillard, l’expérience s’est bien déroulée et les professionnels sont préparés à cette évolution.
Dorénavant, les sages-femmes pourront pratiquer des IVG instrumentales jusqu’à 16 semaines d’aménorrhée, soit 14 semaines de grossesse, comme cela a été voté par les parlementaires. Un premier projet de décret, qui proposait de réduire ce délai, avait été critiqué par les syndicats de sages-femmes fin novembre.
Delphine Giraud, sage-femme coordinatrice de la « Maison des femmes » de la Pitié-Salpêtrière, un établissement pilote visité par la ministre Bérangère Couillard, a exprimé sa satisfaction : « Cela fait dix ans que je reçois des femmes en demande d’IVG en consultation et souvent les femmes me demandaient ‘Ce sera vous, le jour du bloc ?’ Je suis très heureuse de pouvoir leur dire ‘Ce sera moi’ car il y a un accompagnement global. »
Il est important de noter que les informations citées dans cet article proviennent principalement du gouvernement et de la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes. Il serait utile de consulter également d’autres sources pour évaluer la fiabilité et l’objectivité de ces déclarations.