Selon le baromètre annuel de la Défenseure des droits et de l’Organisation internationale du travail (OIT), publié jeudi 14 décembre, une personne sur six atteinte d’une maladie chronique a été confrontée à une discrimination ou à un harcèlement discriminatoire dans le cadre professionnel en raison de son état de santé ou de son handicap. Claire Hédon, Défenseure des droits, affirme dans un communiqué que le fait d’avoir une maladie chronique accroît le risque d’être exposé à une discrimination dans l’emploi. Le baromètre souligne que les maladies chroniques au travail sont encore largement méconnues.
L’enquête menée par Ipsos auprès de 3 000 personnes, dont un millier souffrant de maladies chroniques, révèle que les discriminations liées à l’état de santé et au handicap sont les plus fréquemment citées, après celles liées à la nationalité, à l’origine ou à la couleur de la peau.
Les résultats de l’enquête indiquent qu’une majorité de personnes malades (55%) déclare avoir vécu une situation de harcèlement moral, contre 35% du reste de la population active. De plus, seulement 19% des salariés atteints d’une maladie chronique bénéficient d’un aménagement de leur poste de travail, alors que 29% en auraient besoin mais n’en bénéficient pas. Enfin, l’étude révèle que 40% des personnes malades, dont les problèmes de santé sont connus de leur employeur et de leur supérieur, ne bénéficient d’aucun soutien ni compréhension de leur part.
Il est important de noter que cette étude a été réalisée auprès d’un échantillon de personnes sélectionnées par Ipsos. Bien que cette société de sondages soit réputée pour sa méthodologie rigoureuse, il est important de considérer ces résultats avec prudence.
Le nombre de personnes atteintes de maladies chroniques dans la population active était de 15% en 2019, mais il devrait atteindre 25% dès 2025, selon l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact). Ces chiffres soulignent l’importance de prendre des mesures pour garantir l’égalité des chances et l’inclusion des personnes atteintes de maladies chroniques sur le lieu de travail. Cela passe notamment par la sensibilisation des employeurs et des collègues, ainsi que par l’aménagement des postes de travail pour répondre aux besoins spécifiques de chacun.