Des annonces attendues par les associations.
A l’issue d’une réunion avec le comité dédié à la lutte contre les violences dans les taxis et VTC, vendredi 24 novembre, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, a pris des mesures visant à « lutter contre le fléau » des violences sexistes dans les transports. Ces mesures sont accueillies avec enthousiasme par les associations qui œuvrent dans ce domaine, espérant ainsi une meilleure protection des femmes dans les transports en commun.
« Aujourd’hui, nous renforçons encore notre arsenal de protection à l’égard des femmes dans les transports, en excluant de la profession de chauffeur de taxi et de VTC toute personne ayant fait l’objet d’une condamnation à caractère sexiste ou sexuel. C’est du bon sens : tolérance 0 », a déclaré le ministre. Cette mesure d’exclusion vise à garantir une sécurité maximale aux passagères, en évitant qu’elles se retrouvent en présence de chauffeurs ayant déjà commis des actes répréhensibles.
Outre ces mesures d’exclusion, le ministre a également annoncé « l’élargissement des conditions de restriction d’accès à la profession ». Cela permettra d’éviter que des individus inaptes à exercer ce métier ne soient autorisés à le faire, en renforçant les contrôles et les exigences pour les candidats souhaitant devenir chauffeurs de taxi ou de VTC.
En parallèle, le ministre a également insisté sur l’importance de la formation des chauffeurs. Dès 2024, un « module de sensibilisation aux atteintes à caractère sexiste et sexuel » sera intégré à la formation initiale des nouveaux chauffeurs. Mais cela ne s’arrête pas là, la formation continue sera également renforcée pour les chauffeurs en exercice. Cette sensibilisation vise à changer les mentalités et à promouvoir des comportements respectueux envers les femmes.
De son côté, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, a également annoncé des mesures pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Elle a déployé une enveloppe de 1,8 million d’euros destinée à soutenir les projets de 60 associations engagées dans cette lutte, selon un communiqué officiel. Cela permettra de financer des initiatives visant à sensibiliser la population sur ces problématiques et à accompagner les victimes.
Enfin, une campagne de sensibilisation au consentement intitulée « Sans oui, c’est interdit » sera renouvelée dans les établissements pendant une année. Cette campagne de communication, qui a duré un mois et a coûté 1 million d’euros, est une réponse à l’alarmant constat selon lequel la quasi-totalité des femmes, neuf sur dix, déclarent avoir subi des agressions verbales ou physiques dans les transports en commun. Cela va des sifflements et insultes jusqu’aux agressions sexuelles et viols. Le gouvernement estime que cette réalité est totalement inacceptable, d’où la nécessité de renforcer la prévention et la répression de ces actes.
Il est important de noter que les sources citées dans cet article, à savoir les déclarations du ministre délégué aux Transports Clément Beaune, de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Sylvie Retailleau, et de la cheffe du gouvernement Elisabeth Borne, proviennent de communiqués officiels du gouvernement français. Par conséquent, ces informations peuvent être considérées comme fiables et vérifiées.