Un vaste projet expérimental de fusion nucléaire, baptisé « l’énergie des étoiles », a été inauguré au Japon vendredi 1er décembre. Situé à l’Institut de fusion de Naka, à une centaine de kilomètres au nord-est de Tokyo, le JT-60SA est actuellement le plus grand tokamak opérationnel au monde. Fruit d’accords entre le Japon et l’Union européenne signés en 2007, la construction de ce tokamak de 15,5 mètres de haut et 13,5 mètres de diamètre a duré de 2013 à 2020.
Le JT-60SA a pour objectif d’explorer des questions de physique essentielles pour mieux préparer l’exploitation d’Iter, un programme de fusion nucléaire en France. Il vise également à développer à long terme des applications commerciales de la fusion nucléaire. La fusion de noyaux atomiques légers est un processus énergétique qui se produit dans les étoiles, comme notre Soleil. Elle est considérée comme une future source d’énergie prometteuse en raison de son faible impact environnemental.
Fin octobre, le tokamak JT-60SA a réussi pour la première fois à produire du plasma, un gaz à très basse densité essentiel à la fusion nucléaire. Cette réaction nécessite de chauffer le plasma à des températures extrêmement élevées, atteignant plus d’une centaine de millions de degrés Celsius. Afin de maintenir la stabilité du plasma, il doit être isolé, notamment à l’aide de méga-aimants utilisés dans le cas du JT-60SA et d’Iter.
Une autre technologie de confinement du plasma, basée sur l’utilisation d’un laser ultra-puissant, a permis aux États-Unis de réaliser pour la première fois un gain net d’énergie avec la fusion nucléaire il y a un an. Ils ont réédité cet exploit l’été dernier en améliorant le rendement. Encouragé par ces succès, le gouvernement américain espère désormais lancer l’exploitation commerciale de la fusion nucléaire dans les dix prochaines années.
Ce projet au Japon vient s’ajouter aux efforts internationaux visant à développer la fusion nucléaire comme source d’énergie propre et durable. Cependant, le chantier d’Iter en France rencontre des difficultés, entraînant des retards et des surcoûts dus notamment à des pièces défectueuses. Initialement prévue pour 2025, la première production de plasma pourrait être repoussée de plusieurs années.
Il est également important de souligner l’importance d’évaluer la fiabilité des sources citées dans cet article afin de s’assurer de la crédibilité des informations fournies.