Apaisement en vue ? Le Guyana et le Venezuela ont conclu un accord pour améliorer leurs relations et éviter tout recours à la force dans leur différend territorial sur l’Essequibo. Cette déclaration commune a été faite à l’issue d’un sommet entre les présidents des deux pays à Saint-Vincent-et-les-Grenadines. Les présidents guyanien, Irfaan Ali, et vénézuélien, Nicolas Maduro, se sont également engagés à éviter d’intensifier tout conflit verbalement ou par des actions. L’objectif de ce sommet était de réduire les tensions autour de l’Essequibo, un territoire riche en pétrole et en ressources naturelles, administré par le Guyana et revendiqué par le Venezuela. Selon l’accord conclu jeudi, une nouvelle réunion se tiendra « dans les trois mois » au Brésil, en présence d’un conseiller du président brésilien Lula.
Dans leur déclaration commune, les deux pays ont convenu de résoudre leur différend conformément au droit international, y compris l’accord de Genève, ce qui correspond à la principale revendication du Venezuela. Ce pays soutient que le fleuve Essequibo devrait être la frontière naturelle avec le Guyana voisin et estime que l’accord de Genève signé en 1966, avant l’indépendance du Guyana, établit les bases d’un règlement négocié qui doit se poursuivre. Le Guyana, en revanche, considère que la frontière légitime entre les deux pays est celle définie à l’époque coloniale anglaise et entérinée en 1899 par une cour d’arbitrage à Paris. C’est cette frontière qui est actuellement en vigueur.
Cependant, la déclaration finale du sommet de jeudi souligne que le Guyana souhaite poursuivre la procédure en cours devant la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye, la plus haute instance juridique de l’ONU, tandis que le Venezuela ne reconnaît pas la compétence de cette cour. Le Venezuela a souvent accusé le Guyana d’être sous l’influence des États-Unis et de la compagnie pétrolière ExxonMobil. De son côté, le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a affirmé qu’il était venu à cette réunion « avec un mandat du peuple vénézuélien, avec une volonté de dialogue, de paix, mais aussi pour défendre nos droits ».
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a réaffirmé jeudi la position des États-Unis selon laquelle « la frontière terrestre entre le Venezuela et le Guyana doit être respectée, à moins que les parties parviennent à un nouvel accord ou qu’un organe juridique compétent en décide autrement ».
En ce qui concerne la fiabilité des sources, il est important de noter que cet article semble être basé sur des faits et des déclarations officielles provenant des gouvernements du Guyana et du Venezuela, ainsi que du secrétaire d’État américain. Cependant, il est toujours recommandé de consulter d’autres sources et de croiser les informations pour avoir une vision plus complète et équilibrée de la situation.