Affaire de dopage : l’AMA fait face à de nouvelles critiques
L’Agence mondiale antidopage (AMA) a été au cœur de nouvelles controverses en 2024, avec des responsables déplorant des « attaques injustes et diffamatoires » contre l’organisation. Ces critiques font suite à des révélations au printemps dernier concernant des nageurs contrôlés positifs à la trimétazidine avant les Jeux olympiques de Tokyo en 2021, sans être sanctionnés.
Aucun des 23 nageurs impliqués n’a été suspendu, l’explication avancée étant une contamination alimentaire dans un hôtel chinois. Witold Banka, président de l’AMA, affirme que le dossier est « définitivement clos » après la publication d’un rapport indépendant démontrant l’absence de parti pris en faveur de la Chine. Il rejette ainsi toute faute de son équipe dans cette affaire.
Malgré la résolution de cette affaire, les relations avec l’agence américaine antidopage (Usada) demeurent « compliquées », selon Banka. Ce dernier souligne que l’AMA est l’autorité mondiale en matière de lutte antidopage, même si des tensions persistent avec les États-Unis, futurs hôtes des Jeux olympiques de Los Angeles en 2028 et de Salt Lake City pour les Jeux d’hiver en 2034.
Renforcement des mesures anti-dopage par le CIO
Face aux enjeux de dopage et à la nécessité de garantir des Jeux propres, le Comité international olympique (CIO) a introduit une clause d’annulation dans l’accord avec Salt Lake City, pour la première fois de son histoire. Cette clause prévoit l’annulation des Jeux en cas de non-respect des recommandations de l’AMA.
Cette décision marque un tournant dans la lutte contre le dopage et souligne l’importance cruciale de l’indépendance et de l’intégrité de l’AMA pour la crédibilité du mouvement sportif mondial. En instaurant des garde-fous supplémentaires, le CIO renforce la pression sur les organisations nationales et internationales pour assurer une lutte antidopage efficace et transparente.