La SNCF risque-t-elle de perturber les fêtes de fin d’année ? C’est ce que suggère le syndicat SUD-Rail, qui prévoit de lancer une « puissante mobilisation » à un peu plus d’un mois des vacances scolaires de Noël, qui débutent le 23 décembre. Cette annonce suscite des inquiétudes, alors qu’en 2022, le mouvement des contrôleurs avait empêché 200 000 voyageurs de prendre leur train le week-end du 24 décembre. Dans une lettre adressée aux autres syndicats de la SNCF (CGT-Cheminots, Unsa-Ferroviaire et CFDT-Cheminots) et révélée par Le Parisien, SUD-Rail n’exclut pas des journées d’action pendant les vacances de Noël. Le syndicat souhaite mobiliser exclusivement sur la question des salaires, dans le but d’unifier les cheminots statutaires et contractuels.
Selon BFMTV, SUD-Rail veut obliger la SNCF à rouvrir les négociations salariales et à répondre à ses revendications qui sont, selon le syndicat, une question de justice sociale. Les annonces faites par la direction de la SNCF le 8 novembre dernier, proposant une « augmentation moyenne » des salaires de 4,6% pour l’année 2024, n’ont pas convaincu SUD-Rail. Cette proposition comprend une augmentation générale de 1,8% et un coup de pouce supplémentaire pour les bas salaires, afin que tous les employés se retrouvent au minimum 10% au-dessus du SMIC. La direction de la SNCF affirme que si cette proposition est appliquée, les salaires auront augmenté en moyenne de 17% sur trois ans, en tenant compte des augmentations accordées en 2022 et 2023. Cependant, SUD-Rail qualifie ces chiffres de « plan de communication », jugés insuffisants par le syndicat.
Le secrétaire fédéral de SUD-Rail, Julien Troccaz, déplore le fait que les cheminots « courent en permanence derrière l’inflation » et estime que les salaires ne suffisent pas à couvrir les dépenses auxquelles ils sont confrontés. Fabien Villedieu, porte-parole de la Fédération SUD-Rail, explique que la demande du syndicat est simple : une augmentation de 400 euros par mois pour tous les employés de la SNCF. Selon lui, cela coûterait environ 700 millions d’euros par an à l’entreprise, qui a réalisé 2 milliards de bénéfices et donné plus d’un milliard au fonds de concours. L’augmentation des salaires répondrait également aux difficultés de recrutement et à la baisse d’attractivité de la SNCF.
SUD-Rail espère parvenir à une unité syndicale à travers cette mobilisation. Fabien Villedieu explique que le syndicat consulte actuellement ses adhérents pour savoir s’ils signeront ou non l’accord salarial proposé par la direction de la SNCF. Les autres syndicats, tels que l’Unsa-Ferroviaire et la CFDT-Cheminots, sont également en cours de consultation. L’Unsa-Ferroviaire a décidé de signer les propositions salariales de la direction, tandis que la CFDT-cheminots se prononcera la semaine prochaine sur les négociations annuelles obligatoires. Il est donc encore trop tôt pour dire si un mouvement social aura lieu, car cela dépendra des autres syndicats, d’éventuels compromis et des décisions prises par l’intersyndicale.
Il convient de rappeler qu’il est important d’évaluer la fiabilité des sources citées dans cet article. Le Parisien, BFMTV, Le Figaro et Ouest-France sont des médias reconnus en France. Cependant, il est toujours recommandé de consulter différentes sources pour obtenir un point de vue plus complet et éviter les biais.