Un tribunal sud-coréen a récemment ordonné au Japon d’indemniser 16 femmes ou familles de femmes qui ont été victimes d’esclavage sexuel pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette décision représente un soulagement pour ces femmes et met fin à un long combat judiciaire. Les plaignantes ont présenté leur dossier devant la justice sud-coréenne en 2021, deux ans après avoir été déboutées par une juridiction inférieure. Cette dernière avait invoqué l' »immunité souveraine » du Japon pour justifier son refus, arguant que cela pourrait provoquer un incident diplomatique.
Cependant, la Haute Cour de Séoul a soutenu que l’immunité souveraine ne doit pas être respectée en cas de conduite illégale. Le tribunal a jugé que les victimes avaient été enlevées ou entraînées de force dans l’esclavage sexuel, causant des dommages et empêchant leur rétablissement après la guerre. En conséquence, il a ordonné au Japon de verser 200 millions de wons (141 000 euros) à chacune des plaignantes.
Selon les historiens, près de 200 000 femmes ont été contraintes de devenir des esclaves sexuelles pour les soldats japonais pendant la guerre, la plupart d’entre elles étant coréennes. Cela a longtemps été un sujet de friction dans les relations bilatérales entre la Corée du Sud et le Japon, en partie en raison du refus du gouvernement japonais de reconnaître sa responsabilité directe dans ces abus.
Le Japon affirme que les femmes ont été recrutées par des civils et refuse de comparaître devant les tribunaux sud-coréens, arguant que le traité de 1965 a réglé cette question en prévoyant le versement de réparations. Il est probable que le Japon fasse appel de cette décision.
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