Nouvelle démonstration de force de Pyongyang
L’armée sud-coréenne a confirmé que la Corée du Nord a tiré un missile balistique en direction de la mer de l’Est le dimanche 17 décembre. Selon l’état-major interarmées de la Corée du Sud, le missile présumé de courte portée a été lancé depuis la région de Pyongyang aux alentours de 22h38 (13h38 à Paris). Ce dernier lancement de missile s’ajoute à une série déjà longue et intervient le jour de l’anniversaire de la mort de Kim Jong-il, le père de l’actuel dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, décédé le 17 décembre 2011.
Le projectile a parcouru une distance de 570 kilomètres avant de sombrer dans la mer de l’Est. L’état-major de l’armée sud-coréenne a également indiqué que des mesures de sécurité supplémentaires ont été prises et que les informations relatives au missile balistique nord-coréen ont été partagées avec les États-Unis et le Japon. Le ministère japonais de la Défense a également confirmé que la Corée du Nord avait lancé « ce qui semble être un missile balistique ».
Cet essai de missile intervient à un moment où Séoul et Washington ont averti que toute attaque nucléaire contre les États-Unis ou la Corée du Sud conduirait à la fin du régime nord-coréen. Les deux alliés ont participé à la deuxième session du Groupe consultatif nucléaire à Washington la semaine dernière, où ils ont discuté de la dissuasion nucléaire en cas de conflit avec la Corée du Nord. Dans une réaction à cet exercice conjoint, un porte-parole du ministère nord-coréen de la Défense a dénoncé un projet visant à ajouter un exercice nucléaire à leurs exercices militaires annuels en 2024, en menaçant d’une « contre-attaque préventive et mortelle ». Selon le ministère, cette initiative représente une « déclaration ouverte sur la confrontation nucléaire visant à faire de l’utilisation d’armes nucléaires contre la RPDC [nom officiel de la Corée du Nord] un fait accompli ».
Il convient de noter que la Corée du Nord avait annoncé l’année dernière une nouvelle doctrine rendant « irréversible » son statut de puissance nucléaire et l’autorisant à effectuer une frappe atomique préventive en cas de menace existentielle contre son régime. En novembre de cette année, la Corée du Nord a réussi à mettre en orbite un satellite d’espionnage militaire, affirmant que celui-ci lui fournirait des images de sites militaires américains et sud-coréens. De plus, en septembre dernier, son statut d’État nucléaire a été inscrit dans la Constitution de la Corée du Nord.
La situation actuelle souligne les tensions persistantes dans la péninsule coréenne et met en évidence les préoccupations croissantes liées aux activités nucléaires et balistiques de la Corée du Nord. La fiabilité des sources citées dans cet article n’a pas été évaluée, il est donc recommandé de consulter d’autres sources pour obtenir des informations plus détaillées et corroborées.