Le satellite lancé par la Corée du Nord a fourni ses premières images, selon une annonce de l’agence d’État nord-coréenne KCNA. Kim Jong-un aurait examiné des images prises par le premier satellite nord-coréen, appelé « Malligyong-1 », montrant notamment la base militaire américaine de Pearl Harbor à Hawaï, ainsi que plusieurs sites en Corée du Sud.
Les images auraient été capturées au-dessus de la base navale de Pearl Harbor et de la base aérienne de Hickam à Honolulu vers 5 heures du matin, heure locale, et au-dessus de la cité portuaire sud-coréenne de Busan vers 10 heures du matin. Dans cette dernière série d’images, le porte-avions à propulsion nucléaire américain USS Carl Vinson était visible. Le navire de guerre américain est arrivé à la base navale de Busan mardi dernier, selon l’armée sud-coréenne.
KCNA a également rapporté que Kim Jong-un avait examiné des images des « principales régions ciblées » de la péninsule coréenne, notamment Séoul, Pyeongtaek, Osan, Mokpo et Gunsan, où sont situées des bases militaires sud-coréennes et américaines. Il convient de noter que la fiabilité de ces sources nord-coréennes peut être sujette à caution, étant donné leur historique de propagande et leur manque de transparence.
Il est à noter que la Corée du Sud a exprimé des doutes quant au bon fonctionnement du satellite nord-coréen, estimant qu’il était trop tôt pour affirmer qu’il était opérationnel. Cependant, selon les experts, si ce satellite espion est pleinement fonctionnel, il permettrait à la Corée du Nord de renforcer sa capacité de collecte de renseignements, notamment sur son rival du Sud, en fournissant des données cruciales dans la perspective d’un éventuel conflit militaire.
Le lancement de ce satellite a entraîné la suspension partielle de l’accord militaire conclu il y a cinq ans entre les deux Corées pour apaiser les tensions bilatérales. Les plus hauts diplomates de Corée du Sud, du Japon et des États-Unis ont vivement condamné ce lancement pour son effet déstabilisateur sur la région, selon une déclaration du département d’État américain.
Il convient donc d’analyser avec prudence les informations provenant de sources nord-coréennes et de prendre en compte les réactions des autres pays impliqués dans la situation, afin d’obtenir une vision plus complète et équilibrée.