Des journalistes de Reuters blessés lors d’une frappe en Ukraine
Deux collaborateurs de Reuters ont été blessés et un autre est porté disparu à la suite d’une frappe ayant touché un hôtel à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 août. Les autorités et l’agence de presse ont confirmé cet événement tragique.
Vadym Filachkine, gouverneur de la région de Donetsk, a déclaré que l’hôtel a été délibérément visé par l’armée russe. L’agence Reuters a indiqué qu’un de leurs collègues est porté disparu, tandis que deux autres ont été hospitalisés pour recevoir des soins. Trois autres membres de leur équipe ont heureusement échappé à l’attaque. L’agence s’est engagée à fournir tout le soutien nécessaire à ses collaborateurs et à leurs proches.
Selon le gouverneur Filachkine, les trois victimes sont des ressortissants d’Ukraine, des États-Unis et du Royaume-Uni. L’attaque, qui a endommagé l’hôtel Sapphire ainsi qu’un bâtiment voisin, s’est produite au beau milieu de la nuit. Les secours et la police interviennent sur place, s’efforçant de déblayer les décombres et de mener des opérations de sauvetage.
Une situation alarmante pour les journalistes en Ukraine
Kramatorsk, dernière grande ville du Donbass sous contrôle ukrainien, a été la cible d’attaques répétées de la part des forces russes depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Autrefois peuplée d’environ 150 000 habitants, la ville a été le théâtre de violences et de destructions conséquentes.
D’après l’ONG Reporters sans frontières, au moins 11 journalistes ont perdu la vie en Ukraine et 35 ont été blessés depuis le début de l’invasion russe. Ces chiffres soulignent le climat extrêmement dangereux dans lequel les reporters exercent leur métier dans la région. En mai 2023, Arman Soldin, coordinateur vidéo de l’AFP en Ukraine âgé de 32 ans, a été tué lors d’une attaque de roquettes alors qu’il couvrait un reportage à Tchassiv Iar, près du front dans la région de Donetsk.
La situation en Ukraine demeure critique pour les journalistes qui risquent leur vie au quotidien pour informer le monde sur les événements qui se déroulent dans le pays. Les autorités internationales et les organisations de défense des droits de l’homme continuent d’appeler au respect de la liberté de la presse et à la protection des reporters travaillant dans des zones de conflit.
Chaque attaque contre des journalistes est une attaque contre la liberté d’expression et la démocratie. Il est essentiel que la communauté internationale œuvre ensemble pour garantir la sécurité des professionnels des médias et pour que la vérité puisse toujours être rapportée, même dans les circonstances les plus périlleuses.