La guerre entre Israël et le Hamas se poursuit en Gaza, s’étendant sur sa 43ème journée le samedi 18 novembre. Au cours de cette journée, l’évacuation de l’hôpital al-Chifa, le plus grand hôpital de Gaza, a commencé. Le Hamas a affirmé que plus de 80 personnes ont été tuées dans des frappes sur le camp de réfugiés de Jabaliya, géré par l’ONU. Franceinfo fait le point sur les informations importantes de la journée.
Plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux blessés, ont été évacuées à pied de l’hôpital al-Chifa selon le directeur de l’établissement et un journaliste de l’AFP sur place. L’armée israélienne a nié avoir ordonné l’évacuation, affirmant avoir « répondu à une requête » du directeur de l’hôpital. Les autorités israéliennes affirment que le Hamas utilise l’hôpital comme base militaire, une affirmation démentie par le mouvement.
Les chiffres du bilan des victimes de la guerre diffèrent selon les parties concernées. Selon le gouvernement du Hamas, 12 300 Palestiniens ont été tués dans les bombardements israéliens, dont 5 000 enfants et 3 300 femmes. Cependant, aucune source indépendante ne permet de confirmer ces chiffres. Les autorités israéliennes rapportent que 1 200 personnes ont été tuées dans l’attaque du Hamas, la plupart étant des civils tués le 7 octobre. L’armée israélienne estime également qu’environ 240 personnes sont retenues en otage. 51 soldats israéliens ont été tués dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre.
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé la mort de plus de 80 personnes dans deux frappes israéliennes distinctes sur le camp de réfugiés de Jabaliya, géré par l’ONU, dans le nord de la bande de Gaza. La première frappe aurait fait 50 morts dans une école du camp, et la seconde, sur une maison, aurait tué 32 membres d’une même famille, dont 19 enfants. Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a réagi en déclarant que des images effroyables montraient de nombreux morts et blessés dans une école abritant des déplacés. L’armée israélienne affirme de son côté que cette zone abrite le commandement et le contrôle de la Brigade du Nord de Gaza du Hamas.
À Khan Younès, dans le sud de Gaza, 26 personnes ont été tuées dans une frappe aérienne sur trois immeubles résidentiels, selon le directeur de l’hôpital Nasser. Les proches d’otages retenus à Gaza sont arrivés à Jérusalem à pied après plusieurs jours de marche depuis Tel-Aviv. Les familles reprochent au gouvernement israélien de ne pas leur fournir d’informations sur les efforts de libération des otages.
Dans une rare frappe aérienne sur Naplouse, en Cisjordanie occupée, cinq combattants palestiniens du Fatah ont été tués, selon le Croissant-Rouge palestinien et des sources du Fatah. L’armée israélienne a déclaré avoir « éliminé un certain nombre de terroristes à Balata », le camp de réfugiés de Naplouse.
L’ONU a réclamé en urgence la livraison de carburant pour faire fonctionner les générateurs dans les hôpitaux, ainsi que pour pomper et purifier l’eau. L’organisation a averti que la population de Gaza était confrontée à un risque immédiat de famine. Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré qu’il y avait un « besoin urgent d’améliorer la situation humanitaire » dans la bande de Gaza lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.
En France, les manifestations pro-palestiniennes se poursuivent pour le troisième week-end consécutif. Selon la CGT, environ 100 000 personnes ont participé aux manifestations à travers le pays, dont 60 000 à Paris.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a affirmé être opposée au « déplacement forcé » des Palestiniens après sa rencontre avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi au Caire. Selon l’ONU, 1,65 million d’habitants de Gaza ont été déplacés par la guerre.
Il est important de noter que la fiabilité des sources citées dans cet article n’est pas clairement établie. Certaines informations proviennent des autorités israéliennes et du Hamas, qui peuvent avoir intérêt à présenter des chiffres favorables à leur position respective. Les informations de l’ONU et d’autres organisations humanitaires peuvent être considérées comme relativement fiables, mais il est toujours recommandé de vérifier les sources indépendantes pour obtenir une image complète et objective de la situation.