Opération antiterroriste de l’armée israélienne à Gaza
Des milliers de Palestiniens ont été contraints de fuir la ville de Gaza le lundi 8 juillet, alors que l’armée israélienne a intensifié ses opérations dans la région en déployant des chars. Cette situation a déclenché une vague de déplacements massifs de la population, qui fuit les combats et les bombardements. Les autorités ont lancé des appels à évacuer, touchant cette fois des quartiers du centre de la ville, en plus de ceux de Choujaïya, dans l’Est, et de ses environs.
Cette escalade militaire a été déclenchée par ce que l’armée israélienne a décrit comme le début d’une « opération antiterroriste » à Gaza-ville, notamment aux abords de bâtiments de l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. Les affrontements en cours sont considérés comme parmi les plus violents depuis plusieurs mois, selon la branche armée du Hamas, mouvement palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza.
Malgré les appels à l’évacuation dans le sud du territoire, où la population a été invitée à quitter de vastes secteurs, des combats intenses ont été signalés. L’armée israélienne a affirmé avoir éliminé plus de 30 combattants qualifiés de « terroristes » à Rafah, et a également ciblé des sites de lancement de roquettes à Khan Younès. Cette escalade intervient peu de temps après une opération terrestre lancée par Israël en mai dernier sur Rafah, à la frontière égyptienne, lors de laquelle les combats s’étaient propagés dans tout le territoire, malgré les déclarations de contrôle de certaines régions.
Situation humanitaire préoccupante à Deir el-Balah
Face à cette crise qui s’intensifie, une partie des civils déplacés ont pris la direction de Deir el-Balah, une ville située dans le centre de la bande de Gaza. Cependant, la situation humanitaire dans la région laisse à désirer, comme l’a souligné Maysa Saleh, représentante de l’ONG Norwegian Refugee Council. Elle a alerté sur le manque criant d’aide humanitaire dans la région : « À Deir el-Balah, je n’ai rien vu qui ressemble à de l’aide. Elle est presque inexistante », a-t-elle témoigné.
Cette crise humanitaire s’ajoute aux violences qui déchirent la région, laissant des milliers de civils pris au piège des combats et des bombardements. Les agences humanitaires appellent à une intervention d’urgence pour répondre aux besoins essentiels des populations touchées par le conflit, afin d’éviter une catastrophe humanitaire à grande échelle.
Cette escalade du conflit entre Israël et le Hamas soulève de nouvelles inquiétudes quant à la stabilité de la région et à la détérioration des conditions de vie des civils palestiniens. La communauté internationale appelle à la retenue et à la recherche de solutions diplomatiques pour mettre fin à cette spirale de violences qui menace la vie de milliers de personnes innocentes prises au cœur d’un conflit qui perdure depuis des déc