C’est le plus grand complexe hospitalier de la bande de Gaza. Une frappe aérienne israélienne a « entièrement détruit » le bâtiment du service des maladies cardiaques de l’hôpital al-Chifa, a affirmé à l’AFP le vice-ministre de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, dimanche 12 novembre. L’établissement est situé dans la ville de Gaza, dans le nord de ce territoire palestinien pilonné par Israël depuis les attaques du Hamas le 7 octobre. L’armée israélienne n’a pour l’heure pas réagi à cette accusation.
Selon le vice-ministre de la Santé du Hamas, Youssef Abou Rich, le bâtiment du service des maladies cardiaques de l’hôpital al-Chifa a été complètement détruit lors d’une frappe aérienne attribuée à l’armée israélienne. Cependant, l’AFP n’a pas été en mesure de confirmer cette information sur place. Un témoin présent dans l’hôpital a confirmé les raids et les dégâts. Les médecins ont transformé le service de cardiologie en une unité de soins intensifs supplémentaire pour accueillir les patients. Malheureusement, il s’agit de la sixième fois que cette unité est bombardée. Heureusement, il n’y a pas eu de blessé car les patients avaient été déplacés dans le couloir principal.
Des responsables du Hamas ont également affirmé que d’autres frappes ont touché les départements de chirurgie et de chirurgie ambulatoire de l’hôpital al-Chifa. Selon eux, l’hôpital est encerclé par les chars israéliens et personne ne peut sortir ou entrer. Des dizaines de corps seraient dans les rues environnantes et des centaines de blessés seraient également présents. L’armée israélienne a nié ces accusations, affirmant avoir vérifié ses systèmes et qu’il s’agissait en réalité de roquettes mal tirées appartenant à des organisations terroristes.
Des ONG internationales telles que Médecins Sans Frontières et l’Organisation mondiale de la santé ont exprimé leur inquiétude quant à la situation à l’hôpital al-Chifa. Ils demandent un cessez-le-feu ou au moins une évacuation médicale des patients, car l’électricité a été coupée et plusieurs bébés prématurés sont en danger de mort. L’armée israélienne a annoncé qu’elle allait aider à l’évacuation de ces bébés vers un hôpital plus sûr.
Selon le bureau des affaires humanitaires de l’ONU, 20 des 36 hôpitaux de la bande de Gaza sont « hors service » en raison des combats. La situation humanitaire à Gaza devient de plus en plus critique, avec de nombreux hôpitaux débordés et un manque de carburant et de fournitures médicales. Les organisations humanitaires appellent à une intervention urgente pour protéger les civils et fournir une assistance médicale nécessaire.