Israël poursuit ses bombardements dans la bande de Gaza, seulement une semaine après la fin de la trêve. L’armée israélienne a frappé plus de 400 cibles samedi, dont 50 dans la région de Khan Younès, la plus grande ville du sud de Gaza. Selon le ministère de la Santé du Hamas, le bilan s’élève à près de 240 morts et 650 blessés en un peu plus d’une journée.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait annoncé auparavant trois objectifs dans cette guerre : éliminer le Hamas, faire revenir les otages et empêcher que Gaza ne devienne de nouveau une menace pour Israël. Toutefois, ces objectifs présentent de multiples risques militaires et humanitaires dans la région.
Israël estime que les hauts dirigeants du Hamas se cachent dans le sud de la bande de Gaza, notamment dans la région de Khan Younès. Selon des experts israéliens, il est probable que Yahya Sinwar et Mohammed Deif, les chefs du Hamas, s’y soient réfugiés. Cependant, le Hamas est loin d’être anéanti, car il compte encore environ 15 000 combattants et détient un stock d’armes conséquent.
L’armée israélienne affirme avoir ciblé les terroristes et les infrastructures du Hamas dans la région de Khan Younès, où se cacheraient également des bunkers, des rampes de lancement de roquettes et des otages israéliens, selon Israël.
Cependant, la reprise des combats à Gaza présente de nombreux risques pour la population civile. Depuis le début de la guerre, la population de Khan Younès a triplé après que l’armée israélienne a ordonné l’évacuation du nord de la bande de Gaza. Pour limiter les pertes civiles, l’armée israélienne a envoyé des SMS aux habitants leur ordonnant de partir immédiatement. Elle a également largué des prospectus avec des QR codes pour aider les habitants à se déplacer, mais cette initiative est peu adaptée, car beaucoup n’ont pas accès à internet en raison de la coupure de l’électricité dans l’enclave depuis deux mois.
La situation humanitaire dans le sud de la bande de Gaza est déjà désastreuse, alerte Médecins sans Frontières. Un million de personnes sont entassées dans un espace restreint en raison des déplacements de réfugiés. Le blocus de Gaza par Israël prive la population de fournitures essentielles telles que la nourriture, l’eau, les abris et les soins médicaux. Les installations médicales sont débordées, avec une augmentation significative du nombre de consultations par jour.
Sur le plan militaire, l’armée israélienne fait face à des obstacles majeurs, notamment la densité de la population dans le sud de la bande de Gaza. En raison de cette densité, il est difficile d’envoyer des véhicules blindés dans cette partie de l’enclave. Une option envisagée est de cibler Khan Younès et de repousser les Gazaouis vers une « zone humanitaire » près de la côte.
Les États-Unis tentent de jongler avec la situation. Bien qu’ils soutiennent Israël, ils ont demandé à Tel Aviv de limiter les victimes civiles. Ils ont également averti qu’une intensification des bombardements dans le sud de Gaza provoquerait une crise humanitaire impossible à gérer pour les réseaux d’aide.
Le président français, Emmanuel Macron, a souligné qu’une « destruction totale du Hamas » entraînerait dix ans de guerre et que les objectifs de l’opération militaire israélienne devraient être précisés.
Dans l’ensemble, la situation dans le sud de la bande de Gaza est préoccupante sur les plans militaire et humanitaire. Les risques de pertes civiles sont élevés, et la population gazaouie semble résister à l’évacuation proposée par Israël. La poursuite des combats expose également les soldats israéliens à un plus grand danger. La fiabilité des sources citées dans cet article semble acceptable, mais il est toujours important de vérifier les informations auprès de différentes sources pour obtenir un aperçu complet de la situation.