L’hôpital al-Chifa, le plus grand de la bande de Gaza, a été évacué en grande partie samedi après plus de trois jours de siège par l’armée israélienne. Selon l’ONU, l’établissement accueillait près de 2 300 patients, soignants et personnes déplacées par l’offensive israélienne. Cependant, plusieurs centaines de personnes ont quitté l’hôpital à pied. À ce stade, il ne reste plus que cinq médecins et 120 malades qui ne pouvaient pas être déplacés en raison de leur état de santé. Le ministère de la Santé du Hamas mentionne également la présence de « bébés prématurés », bien que leur nombre ne soit pas précisé.
Les personnes évacuées de l’hôpital se déplacent le long d’un corridor ouvert par l’armée israélienne en direction de la route Salaheddine, qui mène vers le sud de la bande de Gaza. Cette zone est où l’armée israélienne veut relocaliser les 1,1 million d’habitants du nord du territoire palestinien, où se déroulent actuellement les combats au sol contre le Hamas. Selon l’ONU, plus des deux tiers des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza ont déjà été déplacés par la guerre.
Les responsabilités de la demande d’évacuation de l’hôpital sont en conflit entre les deux camps. Selon l’AFP, des soldats israéliens ont ordonné tôt le matin l’évacuation de l’hôpital en une heure. Cependant, le directeur de l’hôpital, Mohammed Abou Salmiya, affirme que c’est l’armée israélienne qui l’a appelé pour lui réclamer l’évacuation. De son côté, l’armée israélienne dément être à l’origine de la demande, affirmant qu’elle ne fait que répondre à une requête du directeur de l’hôpital et que le processus ne concerne que les Gazaouis qui veulent évacuer.
Tsahal mène un siège militaire de l’hôpital depuis mercredi, accusant le Hamas de s’en servir de repaire et d’utiliser les malades comme « boucliers humains ». Le Hamas dément catégoriquement ces allégations et accuse Israël de les utiliser comme prétexte. Les soldats israéliens ont interrogé les personnes présentes à l’intérieur de l’hôpital et ont fouillé chaque bâtiment. Ils ont également détruit plusieurs services à l’explosif, entraînant une coupure d’électricité. Selon les chefs de service, plusieurs patients sont décédés en raison de la coupure du courant qui a désactivé les équipements médicaux vitaux. L’armée israélienne affirme avoir trouvé des munitions, des armes et des équipements militaires dans le bâtiment, déclarant que l’hôpital était utilisé à des fins militaires et terroristes, ce qui va à l’encontre du droit international.
Il convient de noter que les chiffres donnés dans l’article ne sont pas étayés par des sources sur place ou des images, ce qui rend leur fiabilité incertaine.