Trente-et-un hommes, soupçonnés d’avoir administré et utilisé des contenus pédopornographiques via la messagerie chiffrée Signal, ont été interpellés mi-novembre lors d’une opération d’envergure menée en France et en Europe. Selon la gendarmerie, plus de 200 000 fichiers ont été découverts, 40 groupes pédocriminels ont été enquêtés et 49 matériels numériques ont été saisis.
Cette opération a été initiée suite à une dénonciation du Centre américain pour les enfants disparus et exploités (NCMEC), concernant un trentenaire de Marmande (Lot-et-Garonne) qui était soupçonné de détenir du matériel pédopornographique. Cette personne a été placée en garde à vue en février. Les enquêteurs ont ensuite exploité les supports numériques, ce qui leur a permis d’identifier sept groupes de discussion, huit administrateurs et trois espaces de stockage sécurisés.
Le colonel Pascal Péresse, chef de la division des opérations au Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), décrit le processus : « Une enquête menée par des gendarmes sous pseudonyme permet alors d’identifier toutes les parties prenantes : les administrateurs, les fournisseurs, les utilisateurs… ». Au cours de cette enquête, près de 700 individus de 73 nationalités différentes ont été identifiés grâce au visionnage d’images choquantes. Plus de 70 enquêteurs, dont 25 spécialisés en nouvelles technologies, ont participé à cette enquête menée au pôle de Cergy-Pontoise, ainsi que dans les antennes locales de Bordeaux, Lille, Versailles ou Metz d’Europol et d’Interpol.
Entre le 13 et le 17 novembre, 21 individus ont été interpellés dans l’Union européenne, dont 10 en France, ainsi que 10 individus en Espagne, 5 en Hongrie et 4 en Belgique. De nouvelles interpellations sont également prévues en Finlande, en Roumanie et en Ukraine. Certains des suspects ont été placés en détention provisoire et font également l’objet de poursuites pour viols sur mineur de 15 ans et corruption de mineurs.
Parmi les personnes interpellées, on retrouve des profils divers, tels qu’un ancien instituteur de Mayotte, un pédiatre hongrois, un animateur radio et des touristes ayant voyagé en Thaïlande.
Il est important de souligner que cet article est basé sur des informations fournies par la gendarmerie et confirmées par des sources citées telles que le Centre américain pour les enfants disparus et exploités (NCMEC). Bien que ces sources soient considérées comme fiables, il convient de toujours garder un esprit critique lors de la lecture d’articles en ligne et de vérifier les informations auprès de différentes sources.