Le monde du clown Buffo perd Howard Buten, un artiste polyvalent
Le clown Howard Buten, célèbre pour son personnage de Buffo et auteur de plusieurs œuvres littéraires, dont le célèbre « Quand j’avais cinq ans, je m’ai tué », s’est éteint à l’âge de 74 ans, comme l’a confirmé sa compagne et traductrice Jacqueline Huet. Né à Detroit en 1950, l’artiste américain, qui luttait contre la maladie d’Alzheimer, est décédé paisiblement dans son sommeil à Plomodiern, où il résidait.
Howard Buten, incarnant le clown Buffo avec son visage blanc, nez rouge, mitaines et longues chaussures noires, était immédiatement reconnaissable. À travers ce personnage, il a su toucher le cœur du public et provoquer des éclats de rire avec ses sketches muets, ses danses, ses gestes maladroits et ses mimiques ahuries, créant ainsi un lien unique avec son auditoire.
Par ailleurs, issu d’une famille lituanienne émigrée aux États-Unis, Howard Buten s’était installé en France en 1981, suite au succès de son premier livre « Burt », traduit en français sous le nom de « Quand j’avais cinq ans, je m’ai tué », devenant rapidement un best-seller. En 1986, il a également obtenu un doctorat en psychologie clinique et s’est engagé auprès d’enfants autistes à Saint-Denis, au Centre Adam Shelton, qu’il avait fondé en 1996.
Un héritage littéraire et artistique marqué par l’engagement social
Parmi ses nombreuses œuvres, Howard Buten a abordé de manière sensible et profonde le sujet de l’autisme à travers des livres tels que « Il y a quelqu’un là-dedans : les autismes » ou « Ces enfants qui ne viennent pas d’une autre planète : les autistes ». Son engagement et sa contribution à la sensibilisation autour de ces sujets ont été reconnus à plusieurs reprises, comme en 1998 lorsque son spectacle avec la violoncelliste Claire Oppert a été récompensé par un Molière du meilleur one-man-show. En 1991, il a été anobli chevalier des Arts et des Lettres pour son œuvre artistique.
Sa compagne a annoncé qu’un hommage sera rendu à Howard Buten ultérieurement à Paris, pour honorer sa mémoire et son influence dans le monde de l’art et de la littérature. Sa présence marquante, à la fois sur scène en tant que clown et dans ses écrits où il abordait des sujets complexes avec finesse, laisse un héritage riche et incomparable, qui continuera à inspirer les générations futures.