Le secteur immobilier continue de souffrir. Selon les statistiques provisoires du ministère de la Transition écologique publiées mercredi 15 novembre, les réservations de logements neufs par des particuliers auprès des promoteurs immobiliers ont chuté de 39,7% au troisième trimestre 2023 par rapport à la même période de l’année précédente. Ce chiffre marque une baisse continue depuis six trimestres, avec un total de 16 201 réservations. De plus, le nombre de nouveaux logements mis en vente par les promoteurs a également connu une baisse annuelle de 34,9%, avec un total de 19 371 logements disponibles.
Cette situation difficile résulte de plusieurs facteurs. D’une part, les promoteurs se retrouvent pris en étau entre la hausse des coûts de construction, causée par les prix élevés des matériaux et les normes environnementales plus strictes, et d’autre part, une baisse du pouvoir d’achat des acheteurs et une difficulté accrue d’accès aux crédits immobiliers. En conséquence, l’encours de logements à la vente, c’est-à-dire les biens immobiliers qui n’ont pas encore trouvé preneur, atteint un niveau record de 131 414 logements disponibles.
De plus, les annulations de réservations représentent 24,5% des réservations du trimestre, un chiffre particulièrement élevé par rapport aux années précédentes, indique le ministère. Pour soutenir le secteur, l’État a demandé à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et à Action Logement de racheter des programmes immobiliers aux promoteurs, ce qui a entraîné une hausse de 20% des ventes « en bloc », que ce soit pour des bailleurs sociaux ou des investisseurs institutionnels, avec un total de 13 723 ventes au cours du dernier trimestre.
En ce qui concerne les zones géographiques les plus touchées, les réservations ont chuté de 32% dans les zones les plus tendues, telles que l’aire urbaine de Paris, les villes de Marseille, Lyon, Lille, Montpellier, une partie du littoral méditerranéen et le Genevois français. Cependant, la baisse est particulièrement prononcée dans les zones B1, qui comprennent les centres des grandes agglomérations et les départements d’outre-mer (-46%), ainsi que dans les zones B2, qui correspondent aux petites villes et aux périphéries des grandes villes (-39%).
En ce qui concerne la fiabilité des sources citées dans cet article, les statistiques proviennent du ministère de la Transition écologique. Il est important de noter que ces statistiques sont provisoires et peuvent évoluer à mesure que de nouvelles données deviennent disponibles. Il est donc recommandé de consulter les sources officielles pour obtenir les informations les plus récentes et les plus fiables sur la situation du marché immobilier.