La COP28, qui se tient du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï, est un événement majeur où les pays du monde entier vont faire le bilan des objectifs fixés lors de l’accord de Paris en 2015. Cet accord engage les signataires à limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C, voire 1,5°C si possible. Cependant, huit ans après son adoption, il est clair que les progrès réalisés jusqu’à présent sont loin d’être suffisants.
Selon les négociateurs présents lors de la COP28, « on n’est pas du tout là où on devrait être ». Cette déclaration illustre la préoccupation générale quant à l’échec des pays à atteindre leurs objectifs climatiques.
Un premier rapport publié par l’ONU Climat en septembre souligne que malgré les progrès réalisés depuis l’adoption de l’accord de Paris, les émissions mondiales de gaz à effet de serre ne suivent pas les trajectoires nécessaires pour limiter le réchauffement à 1,5°C. Le rapport souligne la nécessité d’une action internationale urgente pour sortir des énergies fossiles et accélérer le déploiement des énergies renouvelables, ainsi que pour mobiliser des milliards de dollars pour l’adaptation et le développement.
Une autre analyse de l’ONU met en évidence que les engagements actuels des pays ne permettront qu’une baisse de 2% des émissions d’ici 2030, loin des 43% recommandés pour limiter le réchauffement à 1,5°C. Cette constatation souligne la nécessité d’un engagement plus fort de la part des gouvernements lors de la COP28.
Le Climate Action Tracker (CAT), une référence en matière de suivi des actions climatiques, indique que le réchauffement climatique pourrait atteindre entre 1,8°C et 2,7°C d’ici la fin du siècle. Cela dépendra de la mise en œuvre réelle des promesses faites par les États. Ces chiffres sont également confirmés par le rapport du Giec, qui indique que sans des actions plus ambitieuses, il sera extrêmement difficile de limiter le réchauffement en dessous des seuils établis dans l’accord de Paris.
En conclusion, la COP28 est une occasion cruciale pour les pays de faire le point sur leurs actions climatiques. Les analyses réalisées par différentes organisations montrent que les progrès accomplis jusqu’à présent sont loin d’être suffisants. Il est essentiel que les gouvernements prennent des mesures plus ambitieuses pour limiter le réchauffement climatique et préserver la planète pour les générations futures. La question cruciale est de savoir si les dirigeants présents à la COP28 seront prêts à prendre les mesures nécessaires pour faire face à cette crise mondiale.