Un nouveau projet d’accord pour lutter contre le changement climatique a été rendu public à la COP28 sur le climat, organisée par les Émirats arabes unis, à Dubaï. Ce projet d’accord appelle à réduire la consommation et la production des énergies fossiles, mais n’utilise pas le terme « sortie » des énergies fossiles, qui est pourtant au cœur des négociations. L’objectif est d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 grâce à une réduction rapide de l’utilisation du charbon, du pétrole et du gaz. Le projet mentionne également le nucléaire et les technologies de captage et de stockage du carbone pour remplacer les énergies fossiles, mais leur utilisation reste encore peu développée. Le texte vise également à tripler les énergies renouvelables et à doubler l’efficacité énergétique d’ici 2030. Cependant, ce projet d’accord a été critiqué par plusieurs pays et organisations pour son insuffisance, en particulier en ce qui concerne les énergies fossiles. La ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a déclaré que le texte était inacceptable en l’état, tandis que l’Union européenne et les États-Unis ont appelé à renforcer son contenu. L’ONG Climate Action Network a également souligné une régression dans ce projet, qui ne mentionne plus explicitement la sortie des énergies fossiles. Il reste donc encore de nombreux différends à résoudre avant la clôture de la conférence de l’ONU sur le climat. Le président de la COP28 a exhorté les parties à prendre des décisions rapidement, car il n’y a pas de temps à perdre dans la lutte contre le changement climatique.