Les engagements se multiplient lors de la COP28 à Dubaï. La conférence sur le climat, qui a débuté le 30 novembre, a été marquée par une décision historique sur les dommages climatiques. De nombreuses annonces financières et énergétiques ont été faites, mais la plupart de ces engagements sont volontaires et non contraignants. En parallèle, des négociations laborieuses et cruciales se déroulent pour parvenir à un consensus entre près de 200 pays sous l’égide des Nations unies. Voici un aperçu des engagements pris jusqu’à présent.
Le premier jour des négociations, la COP a lancé un fonds « pertes et dommages » destiné à aider les pays vulnérables à faire face aux conséquences de plus en plus coûteuses des catastrophes climatiques. Les premières promesses financières s’élevaient à plus de 650 millions de dollars (597 millions d’euros), avec des contributions importantes des Émirats arabes unis, de l’Allemagne, de l’Italie et de la France. Cependant, ces montants ne sont qu’une mise de départ et restent bien en deçà des 100 milliards de dollars par an réclamés par certains pays en développement.
Le deuxième jour, une vingtaine de pays, dont les États-Unis, la France, le Japon et les Émirats arabes unis, ont appelé à tripler la capacité de l’énergie nucléaire dans le monde d’ici 2050 par rapport à 2020. Cette initiative volontaire témoigne d’un regain d’intérêt pour l’énergie nucléaire, une source d’électricité presque sans carbone, mais qui avait été mise en cause après l’accident de Fukushima en 2011. La Chine et la Russie n’ont pas signé cet appel.
Au moins 118 pays ont également signé un appel à tripler la capacité des énergies renouvelables installées mondialement et à doubler le taux annuel d’amélioration de l’efficacité énergétique d’ici 2030. Cependant, les principaux pays producteurs et consommateurs d’hydrocarbures, tels que la Russie, l’Iran et la Chine, n’ont pas signé cet appel. Les Émirats arabes unis ont été les seuls hôtes de la COP28 à le rejoindre.
La France, les États-Unis, le Vietnam, l’Indonésie et d’autres pays ont lancé une initiative visant à soutenir l’accélération de la sortie du charbon, qui représente encore un tiers de l’électricité mondiale. Reconnaissant que la transition énergétique pourrait menacer les emplois et la stabilité économique de nombreux pays émergents dépendants du charbon, notamment en Asie, les participants ont appelé à débloquer de nouvelles sources de financement public et privé. Ils ont également demandé à la Banque mondiale de réduire le coût des investissements dans les énergies propres dans les pays émergents. Les États-Unis ont rejoint la Power Past Coal Alliance et se sont engagés à fermer leurs centrales à charbon sans captage de CO2.
En ce qui concerne le méthane, un gaz à effet de serre responsable de 30% du réchauffement historique, les États-Unis ont annoncé que de nouveaux pays, dont le Turkménistan, avaient rejoint une initiative appelée « Global Methane Pledge ». L’objectif est de réduire de 30% les émissions de méthane d’ici 2030 par rapport à 2020.
Dans le domaine de l’agriculture et de l’alimentation, responsables d’environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, plus de 130 pays ont accepté d’intégrer ces secteurs à leurs plans d’action pour la première fois. Cependant, cette déclaration a été critiquée en raison de l’absence d’objectifs concrets et de l’absence de mention d’un changement vers des régimes alimentaires plus durables, notamment sans viande.
Il est important de noter que l’évaluation de la fiabilité des sources citées dans cet article est difficile sans connaître les liens de ces sources avec les principaux acteurs de la COP28 et sans avoir accès à leurs méthodologies de collecte et d’analyse des données. Il est toujours recommandé de croiser les informations provenant de différentes sources et d’évaluer leur crédibilité avant de les considérer comme exactes.