Après avoir accordé des « pauses » humanitaires à Gaza, l’armée israélienne est sous pression pour aller plus loin. Le président français Emmanuel Macron a « exhorté Israël à cesser » ses bombardements qui tuent des civils dans le territoire palestinien, où des hôpitaux ont de nouveau été ciblés par des frappes le vendredi 11 novembre. Le Comité international de la Croix-Rouge a alerté que le système de santé à Gaza avait atteint un point de non-retour. Voici les principaux points à retenir de cette nouvelle journée de conflit.
Selon des responsables palestiniens, des bombardements meurtriers dans le nord de la bande de Gaza ont touché des hôpitaux. Le Hamas a signalé que 13 personnes ont été tuées dans une frappe israélienne sur le complexe de l’hôpital Al-Shifa, le plus grand du territoire palestinien. Le directeur de l’établissement, Mohammed Abou Salmiya, a affirmé que « tous les hôpitaux de la ville de Gaza ont été visés » vendredi par les forces israéliennes. L’armée n’a pas commenté ces accusations.
Alors que les troupes israéliennes au sol sont soutenues par l’artillerie, elles avaient déclaré jeudi viser un « centre militaire » du Hamas près de l’hôpital Al-Shifa. Un porte-parole de l’armée a appelé le Hamas à quitter les hôpitaux de manière claire pour faciliter les opérations militaires. Il a également admis que ces opérations étaient sensibles. Le Croissant-Rouge palestinien a rapporté que des snipers israéliens ont tiré sur l’hôpital Al-Quds, faisant au moins un mort.
Le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré devant le Conseil de sécurité de l’ONU que le système de santé dans la bande de Gaza était « à genoux ». Il a souligné que la moitié des 36 hôpitaux de l’enclave ne fonctionnaient plus du tout et qu’il y avait eu plus de 250 attaques contre des établissements de santé à Gaza et en Cisjordanie depuis le début de la guerre. Il a rapporté des scènes « horribles » avec des blessés, des malades et des mourants entassés dans les couloirs des hôpitaux, des morgues débordantes et des chirurgies sans anesthésie.
Le Comité international de la Croix-Rouge a plaidé pour que la destruction des hôpitaux à Gaza cesse, affirmant que le système de santé était débordé, à court de fournitures et de plus en plus dangereux. Il a averti que cela mettait en danger la vie de milliers de personnes blessées, malades et déplacées.
Le président français Emmanuel Macron a également appelé Israël à cesser les bombardements qui tuent des civils à Gaza. Il a déclaré que bien qu’il partage la volonté d’Israël de se débarrasser du terrorisme, il n’y a aucune justification pour les bombardements qui touchent des civils, y compris des bébés, des femmes et des personnes âgées. Il a espéré que d’autres dirigeants occidentaux, notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni, se joindront à son appel à un cessez-le-feu.
Les sources citées dans l’article sont le Comité international de la Croix-Rouge, le président français Emmanuel Macron, le directeur de l’hôpital Al-Shifa, Mohammed Abou Salmiya, le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Croissant-Rouge palestinien et le ministère des Affaires étrangères d’Israël. Ces sources sont légitimes et fiables.