Augmentation significative du nombre de demandeurs d’emploi en janvier
Le mois de janvier 2025 a enregistré une flambée des inscriptions au chômage en France, en grande partie attribuée à la mise en œuvre de l’inscription automatique des bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA) à France Travail. D’une part, le service statistique du ministère du Travail (Dares) a rapporté, le 27 février, que le nombre total d’inscrits en catégorie A — soit ceux qui sont sans emploi et obligés de rechercher un emploi — a connu une augmentation de 6,8 % pour atteindre 3,382 millions, excluant Mayotte.
Cependant, cette hausse ne reflète pas nécessairement une détérioration de la situation du marché du travail. Selon les autorités compétentes, cette augmentation est en grande partie le résultat direct de l’inscription automatique de 135 000 jeunes bénéficiaires du RSA, qui ont été récemment intégrés dans le système de France Travail. En effet, ces nouveaux inscrits resteront en catégorie A jusqu’à ce qu’ils signent un « contrat d’engagement ». Cette démarche vise à renforcer le soutien aux jeunes vulnérables et à favoriser leur insertion professionnelle.
Pour mieux analyser la situation, la Dares a introduit un nouvel indicateur statistique qui exclut les bénéficiaires du RSA et les jeunes en parcours emploi. Cet indicateur révèle que, si l’on tient compte uniquement des autres recrutements, le nombre d’inscrits en catégorie A aurait même légèrement diminué de 0,6 % en janvier 2025, indiquant une stabilité relative du marché de l’emploi en dehors des ajustements administratifs.
État global du chômage et impact des nouvelles catégories
L’ensemble des demandeurs d’emploi, comprenant ceux qui occupent une activité réduite dans les catégories A, B et C, a enregistré une augmentation de 3,5 % par rapport à décembre 2024, portant le total à 5,728 millions. Toutefois, une fois les bénéficiaires du RSA et les jeunes nouvellement inscrits exclus, cette hausse mensuelle ne s’élève qu’à 1,3 %, laissant entendre que la dynamique de l’emploi pourrait être moins alarmante qu’il n’y paraît.
De plus, face à cette situation, France Travail a introduit deux nouvelles catégories pour mieux cerner les demandeurs d’emploi bénéficiant du RSA : les catégories F et G. Ces nouvelles classifications visent à s’adapter aux spécificités des bénéficiaires tout en maintenant les catégories statistiques traditionnelles (A, B, C, D et E) qui sont également modifiées par cette inscription systématique.
L’ancien article cité repose sur des données fournies par des sources officielles, ce qui confère une certaine fiabilité à l’information. La Dares est reconnue pour ses analyses statistiques, et son rôle en tant qu’agence gouvernementale lui confère une autorité sur les questions de l’emploi et du travail en France. De plus, les déclarations de France Travail augmentent la crédibilité des informations partagées, bien que l’interprétation des chiffres demeure essentielle pour appréhender la véritable situation du marché de l’emploi.
Les analystes soulignent l’importance de ne pas interpréter cette hausse comme un signe de faiblesse structurelle du marché du travail, mais plutôt comme une conséquence directe des réformes mises en place. Cela souligne également la nécessité d’évaluer les méthodes de mesure du chômage en fonction des évolutions réglementaires récentes, afin de n’exposer que des données précises aux décideurs politiques et au public.
La situation actuelle nécessite également une attention particulière en termes de politiques publiques. Il est crucial que le gouvernement et les parties prenantes comprennent ces statistiques et leur évolution pour adapter les mesures de soutien à l’emploi et à la formation professionnelle, particulièrement