L’Assemblée nationale a rejeté lundi 18 décembre, peu avant minuit, une motion de censure de La France Insoumise (LFI), adoptant ainsi le projet de budget de l’Etat 2024 en nouvelle lecture. Cette motion n’a recueilli que 110 voix sur les 289 nécessaires pour faire tomber le gouvernement. Elle faisait suite au vingt-deuxième recours d’Elisabeth Borne à l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer un texte sans vote. Un nouveau 49.3 de la Première ministre est attendu dès mardi soir en vue de l’adoption définitive de ce budget avant la fin de la semaine.
En réaction à cet événement, l’orateur de LFI, François Piquemal, a vivement critiqué les 22 recours au 49.3 en moins de deux ans. « Vingt-deux (…) Si jamais vous vous ennuyez après le remaniement, vous pourrez toujours organiser un match de foot avec vos 49.3 », à onze contre onze, a-t-il lancé à la Première ministre. Il a également critiqué le projet de loi sur l’immigration, en plein débat à l’Assemblée nationale, accusant le camp présidentiel « d’épouser les idées de l’extrême droite ». Il a ainsi déclaré : « Elisabeth s’est bornée ».
En réponse aux critiques de l’opposition, Elisabeth Borne a reproché à La France Insoumise de « remplacer les idées par les invectives » et à « l’extrême gauche de mêler régulièrement ses voix à celles de l’extrême droite ». Elle a assuré défendre un « budget qui accroît considérablement les moyens de notre école » et en faveur de « la transition écologique ».
Cependant, le projet de budget a également été critiqué par Les Républicains (LR) en raison d’un amendement de la majorité réintroduisant des mesures fiscales avantageuses pour attirer, notamment, la Fifa en France. Cette proposition soutenue par le gouvernement avait été supprimée par le Sénat.
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