Le patronat et au moins deux syndicats ont finalement réussi à trouver un accord sur l’assurance chômage, vendredi 10 novembre, après une négociation difficile sur les règles d’indemnisation à partir de janvier 2024. « Un accord a été trouvé », a annoncé le Medef. Peu de temps auparavant, la CFDT avait fait part d’un « avis positif » de sa délégation, qui doit encore être approuvé par le bureau national de l’organisation. De son côté, la CFTC a déclaré qu’elle était prête à le signer, mais que cela dépendrait de l’approbation du gouvernement.
Selon l’accord trouvé, les demandeurs d’emploi qui s’inscrivent pour la première fois pourront être indemnisés au bout de cinq mois de travail au cours des derniers 24 mois, au lieu de six mois actuellement. La CFDT considère cette mesure comme « concrète et juste ». Les patrons, qui souhaitaient voir leurs cotisations d’assurance chômage baisser de 4,05% à 3,95%, ont également accepté une diminution plus modeste, de 0,05%. Le texte réduit également la portée du dispositif de bonus-malus, qui est critiqué par le patronat, et qui augmente les cotisations des patrons ayant recours à des contrats courts plus fréquemment que la moyenne.
La décision du bureau confédéral de FO est attendue lundi, bien que le syndicat ait souligné que « les lignes rouges ont été franchies ». Deux syndicats, la CGT et la CFE-CGC, ont déjà fait savoir qu’ils ne signeront pas l’accord. La CGT a affirmé que « l’équilibre n’est pas atteint » malgré le retrait de la plupart des provocations du patronat, tandis que la CFE-CGC a quitté la table des négociations en dénonçant le maintien de la dégressivité des allocations pour les hauts revenus, une ligne rouge pour le syndicat.
Le gouvernement va maintenant « étudier » la compatibilité de l’accord élaboré par les partenaires sociaux avec les objectifs qu’il leur avait fixés dans sa lettre de cadrage, a annoncé le ministère du Travail. Selon le Medef, l’accord trouvé est « parfaitement conforme » au document de cadrage et permet d’atteindre un équilibre entre les nouvelles dépenses et les recettes.
Il est important de noter que plusieurs négociateurs côté syndical ont exprimé des critiques concernant une forme de « tutelle » et une « ingérence » du gouvernement dans les discussions.
En ce qui concerne la fiabilité des sources citées, il convient d’analyser et de vérifier les informations auprès de différentes sources médiatiques et officielles pour obtenir une vision plus complète et précise de la situation.