Les signataires d’une tribune publiée dans « Le Monde » s’opposent vivement à la suppression de l’Aide médicale d’État (AME), une mesure envisagée dans le projet de loi sur l’immigration qui sera examiné au Sénat à partir du lundi 6 novembre.
Selon les auteurs de la tribune, cette proposition constitue une grave atteinte aux droits fondamentaux des migrants en situation précaire. Ils affirment que l’AME est essentielle pour garantir un accès équitable aux soins de santé pour tous, quel que soit leur statut administratif.
En supprimant l’AME, les signataires estiment que le gouvernement envoie un message alarmant de stigmatisation envers les migrants les plus vulnérables. Ils soulignent que refuser des soins aux personnes les plus précaires va à l’encontre des principes d’humanité et de solidarité qui sont au cœur de nos valeurs.
Selon les dernières statistiques, l’AME bénéficie à près de 300 000 personnes chaque année. Les auteurs de la tribune insistent sur le fait que la santé ne doit pas être une marchandise et que l’accès aux soins doit être garanti à tous, sans discrimination.
Ils appellent donc les sénateurs à rejeter cette proposition de suppression de l’AME et à réaffirmer l’engagement de la France en faveur de la protection des plus vulnérables. Ils mettent en avant l’importance de préserver un système de santé solidaire et inclusif, en accord avec les principes de dignité et de respect des droits fondamentaux des individus.
Face à cette mobilisation d’envergure, il appartient maintenant aux sénateurs de prendre une décision éclairée et de placer les droits et le bien-être des personnes en situation précaire au cœur de leurs délibérations sur le projet de loi sur l’immigration.
La suppression de l’AME serait non seulement une mesure inhumaine, mais aussi une atteinte aux engagements internationaux de la France en matière de protection des droits de l’homme. Les signataires de la tribune espèrent ainsi que leur appel sera entendu et que la dignité des personnes les plus vulnérables sera préservée.