Pas de répit en vue pour la bande de Gaza. Alors que le gouvernement israélien refuse les « pauses humanitaires » et exige la libération des otages détenus par le Hamas, les États-Unis s’opposent pour le moment à un cessez-le-feu. Malgré les appels des pays arabes, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a rejeté cette idée, affirmant qu’elle ne ferait que « maintenir le Hamas en place ». Franceinfo fait le point sur les événements marquants de la journée.
Le ministère des Affaires étrangères français a annoncé samedi, qu’environ quarante Français et leurs familles ont pu quitter Gaza par le poste-frontière de Rafah en Égypte. Ils ont été pris en charge par l’ambassade de France et les équipes du Centre de crise et de soutien, et les évacuations se poursuivront dans les prochains jours. Cependant, samedi après-midi, le gouvernement du Hamas a suspendu l’évacuation des étrangers et des binationaux vers l’Égypte en raison du refus d’Israël de laisser partir des Palestiniens blessés vers des hôpitaux égyptiens, selon un responsable de l’administration des points de passage cité par l’AFP.
Selon les dernières informations fournies par le Hamas, 9 488 personnes, principalement des civils, ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre lors des représailles israéliennes. Les autorités israéliennes déclarent de leur côté qu’au moins 1 400 personnes, pour la plupart des civils tués le jour même de l’attaque du Hamas, ont perdu la vie côté israélien. L’armée israélienne a également déclaré que 341 soldats ont été tués depuis le 7 octobre. Le ministère des Affaires étrangères a révélé que trente-neuf Français sont parmi les victimes des attaques du Hamas, et neuf autres sont portés disparus, certains étant confirmés comme étant otages du Hamas.
Le chef d’état-major israélien, le général Herzi Halevi, a effectué une inspection de ses troupes dans la bande de Gaza samedi, selon l’armée. Depuis le début de l’opération terrestre dans l’enclave le 27 octobre, au moins 29 soldats de Tsahal ont été tués. Les objectifs de cette incursion restent à préciser, mais le ministère israélien de la Défense a prévenu qu’il souhaitait « trouver » et « éliminer » Yahya Sinouar, le chef du Hamas dans la bande de Gaza.
Les Nations unies ont condamné le bombardement d’une ambulance qui a fait quinze morts la veille à Gaza. L’armée israélienne affirme avoir ciblé des membres du Hamas à bord du véhicule, ce que l’organisation islamiste palestinienne a nié. « Je suis horrifié », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un communiqué, ajoutant que « les images des corps éparpillés dans la rue devant l’hôpital sont déchirantes ». Le Croissant-Rouge palestinien a confirmé que le véhicule touché par un missile appartenait à leur organisation et se trouvait à environ deux mètres de l’entrée de l’hôpital Al-Chifa, le plus grand de Gaza, où des milliers de déplacés ont trouvé refuge.
Les sources mentionnées dans cet article sont pour la plupart des ministères et organisations officielles, ainsi que des déclarations de responsables déjà citées par l’AFP. Cependant, il est important de vérifier régulièrement les informations provenant de différentes sources pour avoir une vision complète et objective de la situation.