Des voitures électriques, c’est bien, mais des voitures petites, c’est mieux, alerte WWF. L’ONG met en garde la France contre le risque de pénurie de métaux « critiques » si elle ne favorise pas la réduction de la taille et du poids des véhicules électriques. Selon une étude de l’ONG, les ventes de voitures électriques en France sont actuellement composées à 41% de SUV, mais un gros SUV électrique consomme trois fois plus de cuivre et d’aluminium, et cinq fois plus de lithium, nickel et cobalt qu’une petite citadine électrique.
La demande croissante de ces métaux, essentiels pour la transition énergétique, pourrait être multipliée par 30 d’ici 20 ans. Étant donné que ces métaux sont peu produits en France, cela pourrait entraîner une limitation des ressources disponibles pour les véhicules électriques, les éoliennes et les réseaux électriques. Pour remédier à cette situation, l’étude de WWF appelle le gouvernement à mettre en place un « malus poids spécifique » pour les véhicules électriques pesant plus de 1,6 tonne et à réserver le bonus écologique aux voitures électriques pesant moins de 1,6 tonne.
L’association recommande également de demander aux constructeurs automobiles de publier annuellement le poids moyen des voitures électriques immatriculées et de créer une pénalité européenne de 5 euros par kilo lorsque le seuil de 1,6 tonne est dépassé. Ces actions permettraient de réduire la demande en métaux critiques et d’adopter une approche plus sobre dans le secteur automobile.
En 2020, dans le cadre de la Convention citoyenne pour le climat, des citoyens français ont également proposé d’augmenter progressivement le prix des véhicules dépassant 1,4 tonne, mais cette mesure a été entravée par l’industrie automobile.
WWF souligne toutefois qu’une dérogation devrait être prévue pour les familles nombreuses, qui nécessitent souvent des véhicules plus grands. Sans action, la France risque de faire face à des « risques géostratégiques », avertit Jean Burkard, directeur du plaidoyer chez WWF France. La demande en métaux critiques serait alors entre 5% et 15% trop élevée par rapport au poids économique du pays. En revanche, une approche plus sobre permettrait à la France d’exporter une partie de son lithium, dont le prix a considérablement augmenté.
En conclusion, le rapport de WWF met en avant l’importance de réduire la taille et le poids des véhicules électriques pour éviter une pénurie de métaux critiques. Les recommandations de l’ONG, telles que l’instauration d’un malus poids spécifique et la publication du poids moyen des voitures électriques, visent à mettre en place une approche plus sobre dans le secteur automobile. Cela permettrait de réduire la demande en métaux critiques et de prévenir les risques géostratégiques pour la France. Il est donc essentiel que le gouvernement prenne des mesures pour encourager cette transition vers des véhicules plus petits et plus légers.
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